Le marché automobile européen débute l'année en repli

Au vu des chiffres désastreux enregistrés sur deux des grands marchés automobiles européens, à savoir l'Allemagne et la France, on s'attendait à ce que les ventes de voitures en Europe de l'Ouest aient beaucoup souffert au mois de janvier. C'est finalement moins désastreux que l'on pouvait le redouter. Les immatriculations de véhicules neufs ont certes reculé en janvier, mais de "seulement" 1,6% par rapport à la même période de 2003. Ce repli, s'il confirme que les espoirs d'une reprise rapide en Europe sont infondés, recouvre néanmoins de sérieuses disparités. Les ventes de voitures se sont littéralement effondrées en Allemagne (-12,4%) et en France (-11,9%), indique l'ACEA, l'Association des constructeurs automobiles européens, alors qu'elles ont nettement progressé dans trois autres marchés majeurs que sont l'Italie (+5,6%), le Royaume-Uni (+5,8%) et l'Espagne (+9,2%). La majorité des experts du secteur estiment que l'année 2004 devrait être un peu meilleure que 2003, caractérisée par une baisse de 1,3% du marché. Ce redressement ne devrait d'ailleurs être vraiment perceptible que durant la deuxième partie de l'année.Les statistiques de janvier montrent également que la plupart des constructeurs européens ont perdu des parts des marché. L'exemple le plus flagrant est celui de Volkswagen, numéro un du Vieux continent. Le groupe allemand a vu ses ventes chuter de plus de 10% en janvier et sa pénétration reculer de 1,6 point. Du côté du géant américain General Motors ce n'est pas mieux, avec une chute des ventes de 11%. Le fabricant germano-américain Daimler Chrysler enregistre une érosion de ses ventes de plus de 8%. Quant aux Français, PSA Peugeot Citroën, deuxième constructeur européen, est logé à la même enseigne que le leader du marché. Avec des immatriculations en baisse de 8,6%, le groupe sochalien enregistre un recul de 1,1 point de sa part de marché. Le groupe français souffre, comme cela a été le cas en 2003, du faible renouvellement de sa gamme. Renault, en revanche, résiste mieux. La firme au losange accuse un repli limité de ses ventes (-2,8%) et sa part de marché ne s'érode que très légèrement (-0,1 point), à 9,4%. Une fois encore, et comme cela a été le cas en 2003, les constructeurs gagnants sont japonais avec des ventes qui ont grimpé de 20% en janvier, portant leur part de marché à 14,1%, soit 2,6 points de plus qu'un an plus tôt. Une grande partie de cette progression est à mettre au crédit de Toyota qui a lui seul détient désormais 5,9% du marché européen, talonnant l'italien Fiat (6,3%). Cette course en avant des groupes japonais devrait se poursuivre. A l'automne dernier, le constructeur nippon annonçait clairement ses intentions: vendre 1,2 millions de voitures en 2010 en Europe, contre plus de 800.000 aujourd'hui.
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