La flambée des cours du pétrole s'accentue

Aprés que le baril de brut a clôturé lundi à 38,21 dollars, soit son plus haut niveau depuis près de 14 ans à New York, en raison des craintes liées au terrorisme et d'attentats contre les infrastructures pétrolières au Moyen-Orient, le mouvement a continué de plus belle ce mardi à Londres. A l'ouverture du marché, le baril de Brent gagnait 67 cents, à 35,15 dollars. Et en milieu d'après-midi, le mouvement s'est accéléré, avec un baril montant jusqu'à 36 dollars, soit 1,52 dollar de plus qu'à la clôture de la veille. Raisons de cette flambée: "il y a des inquiétudes après l'attaque du week-end en Arabie saoudite", a indiqué Mike Fitzpatrick, analyste de la maison de courtage Fimat. Une attaque terroriste, menée samedi par quatre assaillants, contre l'important terminal pétrolier de Yanbu, en Arabie Saoudite, a fait cinq morts parmi le personnel du groupe helvético-suédois ABB (deux Américains, deux Britanniques et un Australien) et blessé trois autres expatriés. Des attaques terroristes contre des installations pétrolières, où qu'elles soient, "provoqueraient certainement un chaos économique", a estimé Mike Fitpatrick. Pour Fadel Gheit, analyste de la firme Oppenheimer, "l'attaque terroriste contre la ville portuaire de Yanbu pendant le week-end a fait peur au marché et accéléré le départ d'étrangers du royaume". Yanbu est un important pôle industriel et pétrochimique où opèrent de nombreux industriels occidentaux. La ville abrite une grande raffinerie ainsi que le principal terminal pétrolier sur la mer Rouge, avec une capacité d'exportation de quelque 3 millions de barils par jour (mbj), selon le quotidien Asharq Al-Awsat. "L'Arabie Saoudite est ce que j'appellerai la banque centrale de l'Opep et de l'industrie pétrolière. C'est le principal maillon de la chaîne pour l'approvisionnement pétrolier. Perdre deux millions de barils (par jour) en Irak n'est rien comparé à la perte potentielle de cinq fois plus en Arabie Saoudite", a expliqué Fadel Gheit. Selon lui, la prime au risque d'attentats est d'au moins 10 dollars par baril à l'heure actuelle. Cette situation "pourrait durer bien plus longtemps que beaucoup de gens ne le pensent, à moins que, ou jusqu'à ce que, la vague actuelle de terrorisme et les inquiétudes de perturbations potentielles des approvisionnements ne se calment", juge l'analyste d'Oppenheimer.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.