Vague d'annonces chez Nortel, ce mardi. L'équipementier de télécommunication canadien a fait savoir qu'il compte révéler ses résultats pour le 1er et le 2ème trimestre 2004 à la mi-août. Ensuite, revirement stratégique, il a annoncé la vente de l'essentiel de ses usines au spécialiste de la sous-traitance Flextronics. Outre l'usine Systems Houses de Châteaudun en France, deux d'entre elles se situent au Canada, une au Brésil et la dernière en Irlande du Nord."Avec les annonces d'aujourd'hui, nous avons finalisé notre plan sur cinq ans pour transférer la plus grande partie de nos activités manufacturières vers des entreprises électronique de rang mondial - une stratégie qui a apporté et devrait encore apporter des bénéfices importants à Nortel Networks", a souligné Chahram Bolouri, président des opérations mondiales du groupe. L'accord sur cinq ans doit permettre à l'entreprise d'obtenir entre 675 et 725 millions de dollars en liquide lors du 4ème trimestre 2004 et en 2005, incluant environ 475 à 525 millions de dollars de stocks et d'équipements. Il permet par la même occasion de réduire les coûts des ventes, les coûts fixes des infrastructures et diminuer de façon importante les niveaux de stocks et les coûts liés à ces stocks.Cette nouvelle, liée à celle de l'annonce à la mi-août des résultats des 1er et 2ème trimestres 2004, et à celle de la "progression" des révisions des années 2001 à 2003, laisse présager un second semestre moins trouble pour Nortel. La deuxième capitalisation boursière de Toronto avait tout d'abord révélé une première réévaluation de plusieurs de ses résultats trimestriels 2003 en octobre dernier. Puis l'impossibilité de remettre ses comptes 2003 certifiés avant le 30 mars en raison d'un ajustement inattendu de ses pratiques comptables, ce qui avait abouti début avril à l'ouverture d'une enquête à son égard par la Securities and Exchange Commission américaine et l'Ontario Securities Commission, les équivalents américain et canadien de l'AMF. Au vu des premières estimations, Nortel s'attend à ce que le bénéfice net 2003, annoncé à 732 millions de dollars, soit diminué de moitié. Cependant, souligne le groupe, les sommes retirées des comptes 2003 seront "largement" imputées sur les années précédentes, ce qui aura pour résultat de réduire les pertes annoncées pour 2002 (-3,27 milliards de dollars) et 2001 (-27,3 milliards de dollars). Pour le premier semestre 2003, le bénéfice net de 40 millions de dollars devrait finalement se transformer en perte.

latribune.fr

19 Oct 2008, 23:19

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