TUI veut se débarrasser de la logistique

TUI solde les derniers restes de l'ère Preussag. Le géant allemand du tourisme a annoncé la mise sur le marché de sa filiale Hapag-Lloyd. Un tiers du capital de cette filiale devrait être introduit en Bourse au cours du second semestre 2004. Cette introduction s'accompagnera d'un recentrage de la société autour de son activité de transporteur maritime et d'organisateur de croisière. La division logistique terrestre de Hapag-Lloyd devrait donc être cédée. En fait, TUI a entrepris de se séparer de l'ensemble de ses activités de logistique. Le groupe a ainsi indiqué qu'il devrait se désengager de deux autres filiales logistiques, VTG-Lehnkering et le français Algeco. Pour la première, TUI précise que "le processus de vente est déjà bien avancé". Quant à Algeco, l'annonce de TUI a provoqué une forte hausse du titre à la Bourse de Paris. TUI est actionnaire de la société à hauteur de 67% et la vente pourrait donc s'accompagner d'un retrait de la cote. L'action Algeco a fini en hausse de 15,7% mercredi. Cette opération est évidemment un nouveau tournant pour TUI. La division logistique avait en effet représenté 17% de son chiffre d'affaires 2003. Désormais, comme le note Hans Huff, analyste à la Bankgesellscheft Berlin, "TUI sera entièrement exposé au marché du tourisme". Une situation qui peut plaire aux opérateurs, mais qui n'est pas sans risque compte tenu du caractère cyclique de cette activité. Et Hans Huff de rappeler que "récemment, TUI a bénéficié de sa diversification". Reste évidemment qu'il fallait se débarrasser définitivement des derniers oripeaux de l'ancienne firme sidérurgique et minière que fut Preussag. "Ces décisions constituent un important pas stratégique supplémentaire visant à compléter la transformation du groupe en une entreprise touristique leader", a ainsi justifié TUI dans son communiqué. Car, pour le patron de Hapag-Lloyd Michael Behrendt, "la Bourse réclame des entreprises focalisées, pas des conglomérats". D'autant que l'opération ne sera pas que symbolique. TUI estime que sa dette nette devrait passer sous les 2 milliards d'euros à l'issue de ces cessions. Actuellement, le groupe a accumulé une dette nette de 3,5 milliards d'euros environ. Premier signe de cette future amélioration du ratio d'endettement du groupe, l'émission obligataire prévue en janvier a été suspendue. De quoi évidemment reprendre confiance dans TUI dont le titre a gagné mercredi 7,6% à Francfort.
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