La marge brute de STMicro déçoit

STMicroelectronics tarde à repartir de l'avant. Au troisième trimestre (où il avait accusé une perte nette de 49 millions de dollars), il avait pâti de sévères coûts de restructuration. Cette fois, c'est la baisse du dollar et divers autres facteurs qui sont mis en avant pour expliquer une performance quelque peu décevante aux yeux des observateurs.Bien sûr, le groupe franco-italien a fait des progrès en l'espace de trois mois. Au quatrième trimestre, les ventes ont grimpé de 17% (en séquentiel), à 2,11 milliards de dollars, "sous l'effet combiné de la saisonnalité et d'une consommation finale plus soutenue", souligne un communiqué. Le résultat d'exploitation est passé de -62 à +153 millions de dollars. Enfin, le résultat net est repassé dans le vert à 144 millions de dollars.Toujours est-il que cela reste inférieur aux 161 millions du quatrième trimestre 2002. Et surtout, c'est au niveau de la marge brute que situe la contre-performance. Le groupe est en effet tout juste parvenu à atteindre sa fourchette de prévision de 36-37%, avec une marge à 36%. Un chiffre d'autant plus décevant que les ambitions du groupe semblaient modestes, celui-ci n'ayant pas souhaité relever son objectif à l'issue d'un troisième trimestre où la marge était ressortie à 35,1%.Le groupe, certainement conscient que le chiffre n'est pas à la hauteur des espérances, tente d'ailleurs de le justifier. Il invoque d'abord la baisse du dollar, de 5% entre les troisième et quatrième trimestres, ou encore (comme attendu) les conséquences de la panne d'électricité en Italie au mois de septembre et les coûts associés au plan de restructuration.Plus surprenant en revanche: STMicro met aussi en cause la poursuite de la guerre des prix et, surtout, "l'évolution pendant la période du mix des groupes de produits vers des composantes à plus faible marge".Concernant l'avenir, les premiers mois de 2004 devraient être à l'image d'un exercice 2003 qui s'est soldé par un chiffre d'affaires de 7,23 milliards (+14,6%), un bénéfice de 253 millions (contre 429 millions en 2002) et une marge brute moyenne de 35,5%. Le groupe ne prévoit pas en effet de rattrapage de la marge à court terme. Au contraire, en dépit d'un carnet de commandes traduisant une demande soutenue, celle-ci devrait même s'affaisser à 35% au premier trimestre. Comme le souligne STMicro, il faudra "un certain laps de temps avant que ne se reflète dans notre marge brute l'impact positif du programme de restructuration initié récemment ainsi que des autres mesures prises". En fait, l'accélération devrait avoir lieu au second semestre, STMicro comptant toujours atteindre une marge de 40% avant la fin du quatrième trimestre.A la clôture à Paris, le titre STMicro plonge de 4,49% à 21,89 euros.
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