Début mars, Rhodia avait confirmé étudier un plan de refinancement élargi (voir ci-contre). Les termes en sont désormais arrêtés. Principal élément: comme cela était pressenti depuis le début du mois, ce ne sont pas 300 millions mais 450 millions d'euros qui seront levés grâce à une augmentation de capital.La levée de fonds sera souscrite par Aventis à hauteur de 15,3%, le solde étant garanti par un syndicat bancaire. Cette opération sera lancée avant la fin du premier semestre, tout comme une émission obligataire d'au moins 600 millions d'euros.Enfin, le chimiste a obtenu la mise en place d'une nouvelle ligne de crédit bancaire à moyen terme de 758 millions d'euros. Au total, le groupe va donc disposer de plus de 1,7 milliard d'euros de ressources nouvelles auxquelles vont s'ajouter des désinvestissements devant rapporter au moins 700 millions d'euros de produits de cessions dès cette année. En fait, dans un interview à La Tribune (voir ci-contre), Jean-Pierre Clamadieu, le dirigeant de Rhodia, explique que ce montant atteindra "probablement 750 millions d'euros". La vente de Danisco pour 320 millions d'euros a d'ores et déjà été annoncée et "nous entrons dans la dernière phase de négociation pour la vente des phosphates de spécialités avec trois acquéreurs potentiels", ajoute Jean-Pierre Clamadieu.Bref, le groupe se veut confiant et s'estime tout à fait capable de faire face à son endettement de près de 3,3 milliards d'euros. Qui plus est, les réductions de coûts se poursuivent et les marges ont visiblement très légèrement augmenté en janvier et février. Ces nouvelles satisfont bien évidemment le marché. Le titre est plébiscité et gagne plus de 16%, à 2,53 euros, en fin de journée.Reste que cette embellie ne doit pas faire oublier que Rhodia est encore une société convalescente. Le groupe vient d'aligner trois exercices déficitaires. Et il ne prévoit pas de retour dans le vert avant 2006.

latribune.fr

19 Oct 2008, 23:23

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