Seule major à publier ses comptes en euro, Total a subi de plein fouet au premier trimestre le repli du dollar par rapport à la monnaie unique. Le groupe a retenu un taux de change moyen euro/dollar de 1,25 au premier trimestre 2004 contre 1,07 un an plus tôt. Conséquence: le résultat net courant du quatrième pétrolier mondial a reculé de 7%, à 1,98 milliard d'euros au premier trimestre.Le chiffre publié reste toutefois moins mauvais que redouté par le marché qui attendait un repli de plus de 10%, à 1,89 milliard. Même chose pour l'opérationnel. Le bénéfice d'exploitation de 3,56 milliards d'euros est un peu supérieur aux pronostics, bien qu'en recul de 9%.Outre l'effet néfaste des changes, le groupe a souffert de la dégradation des marges de raffinage. Le résultat opérationnel de sa branche aval a ainsi chuté de 30%, à 546 millions d'euros.Dans ces conditions, les améliorations constatées par ailleurs, bien que significatives, n'ont pas suffi à sauver les résultats de l'ensemble du groupe. C'est le cas dans la chimie, où le bénéfice opérationnel s'est redressé de 73%, à 199 millions d'euros. Mais aussi dans la branche amont, qui a bénéficié de la "légère hausse du prix des hydrocarbures", comme le rappel le groupe (le prix moyen du baril a augmenté de 2% au premier trimestre). Cet environnement favorable a permis à la division amont d'améliorer son résultat d'exploitation de 7%, à 2,82 milliards d'euros.Total se veut d'ailleurs confiant dans l'environnement pétrolier qui d'après lui "reste favorable avec un prix du brut et des marges de raffinage élevées". La major française ne s'est toutefois pas risquée à délivrer des pronostics chiffrés pour l'année.A la clôture, le titre avance de 0,83%.

latribune.fr

19 Oct 2008, 23:30

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