Nouvelle révision à la hausse du PIB américain au premier trimestre

La vitalité de la croissance américaine est finalement intacte. Loin des anticipations relativement prudentes de la plupart des économistes, qui avaient tablé sur un ralentissement de la croissance outre-Atlantique en 2004 et ce dès le premier trimestre, celle-ci affiche une progression insolente de 3,8% sur un an. Un chiffre qui dépasse les attentes des économistes, le consensus misant sur une croissance de 3,7%.C'est la troisième correction à la hausse réalisée par le département du Commerce. Le 26 mai dernier (lire ci-contre), la croissance avait déjà été relevée, passant de 3,1% à 3,5% en raison d'une nette correction à la baisse des importations. Avec cette nouvelle estimation, le taux de croissance retrouve le niveau atteint au cours du quatrième trimestre 2004.Cette fois-ci, ce sont les exportations et les investissements immobiliers de la part des ménages qui ont fait l'objet d'une correction sensible de la part du département du Commerce. Les exportations ont finalement progressé de 8,9%, contre 7,2% annoncé initialement, en raison notamment de ventes de services plus importantes que prévu. Quant à l'investissement immobilier des ménages, il a enregistré un taux de croissance encore plus important qu'annoncé. Stimulé par des niveaux de taux d'intérêts très bas, celui-ci n'a pas bondi de 8,8% comme annoncé en mai dernier mais de 11,5%. "Le ralentissement anticipé ne s'est finalement pas produit. Même si le taux de PIB devrait décélérer au deuxième trimestre, affecté par la hausse des prix du pétrole, l'économie américaine devrait rester dynamique cette année, stimulée par des taux d'emprunts bas, des entreprises en bonne santé et une consommation des ménages toujours soutenue", estime Marie-Pierre Ripert chez Ixis CIB. Ces statistiques encourageantes sont dévoilées alors que les gouverneurs de la Réserve fédérale entament aujourd'hui leur comité de politique monétaire qui devrait s'achever demain soir. La plupart des économistes misent sur une poursuite de la politique graduelle de resserrement monétaire entamé en juin 2003. Ce qui devrait logiquement se traduire par une hausse de 25 points de base du taux directeur à 3,25%. "Et la hausse devrait se poursuivre dans les prochains mois, le taux directeur s'établissant à 3,75% selon nos estimations d'ici la fin de l'année", précise Marie-Pierre Ripert.
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