Bruxelles se penche sur le différend entre Moscou et Kiev

Jusqu'à présent restée en retrait du dossier, la Commission européenne a finalement décidé aujourd'hui d'y regarder de plus près. Une réunion spéciale d'experts des Etats membres a ainsi été prévue mercredi prochain à Bruxelles pour discuter des conséquences éventuelles liées au différend gazier qui oppose l'Ukraine à la Russie. Il faut dire que la situation risque de s'envenimer rapidement. C'est à partir du 1er janvier 2006 que le géant russe Gazprom doit mettre sa menace à exécution de couper le gaz à Kiev. Raison de cette sanction : le refus ukrainien de payer le nouveau tarif de 230 dollars les mille mètres cubes de gaz, soit cinq fois le tarif actuel.Afin de permettre à Kiev de payer son gaz au prix fort, le président russe Vladimir Poutine lui a même proposé jeudi un crédit de 3,6 milliards de dollars. Une offre aussitôt rejetée depuis Kiev par le président ukrainien, le pro-occidental Viktor Iouchtchenko. De fait, accentuer sa dépendance envers Moscou est aux antipodes de la politique poursuivie par le président pro-européen Viktor Iouchtchenko.La situation ne manque pas d'inquiéter l'Europe, puisque le gaz russe qui lui est destiné transite à 80% par le territoire ukrainien. Reste qu'une intervention risque d'entacher les relations avec Moscou. "La Commission européenne suit de très près les discussions entre la Russie et l'Ukraine concernant les livraisons de gaz", a indiqué l'exécutif européen en se disant "préoccupé" à ce sujet. Certes, la Commission "reste confiante qu'un accord pourra être conclu entre les parties et que tant la Russie que l'Ukraine respecteront leurs engagements vis à vis de l'approvisionnement des marchés européens" en gaz.Mais la prudence reste de mise. "Toutefois, pour parer à toutes les éventualités, le commissaire européen à l'Energie Andris Piebalgs a décidé de convoquer une réunion du groupe de coordination sur le gaz mercredi prochain à Bruxelles", poursuit le communiqué. Ce groupe est composé d'experts nationaux des ministères de l'Energie des pays membres, a précisé à l'AFP le porte-parole de permanence de la Commission.
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