Atos Origin peut se satisfaire de l'année 2004. Le groupe informatique français a largement répondu aux attentes du marché, grâce à un retour de la croissance au second semestre. Le résultat net a atteint 11 millions d'euros contre une perte de 169 millions d'euros un an plus tôt. Quant au résultat d'exploitation, il a été de 385 millions d'euros, en hausse de 55%. Atos Origin a notamment bénéficié de l'intégration de Sema dans ses comptes. Le consensus Reuters attendait en moyenne un résultat net de 11,6 millions d'euros et un résultat d'exploitation de 377,4 millions. Les ventes, déjà publiées, ont affiché une hausse de 74,7% à 5,3 milliards d'euros l'an passé. Le groupe a recouvré une croissance organique aux troisième et quatrième trimestres, ce qui ne lui était pas arrivé depuis trois ans.La marge opérationnelle est ainsi ressortie à 7,3%. Pour 2005, le groupe veut poursuivre dans cette voie. La marge devrait s'établir entre 7,5 et 8%, tandis que la croissance organique est attendue en hausse de 5%. L'endettement net devrait être de 350 millions d'euros en fin d'année, contre 491 millions d'euros en 2004. Face aux rumeurs récurrentes d'un rachat par Siemens, notamment par sa filiale informatique Siemens Business Services (SBS), le PDG Bernard Bourigeaud a assuré à Reuters qu'Atos se concentrait sur "la croissance interne en 2005. Nous avons eu de gros contrats [en 2004] et nous voulons les consolider". Le groupe qui a finalisé l'intégration de Sema l'an passé, doit encore mener à bien quelques cessions. Par ailleurs, il a reconduit pour sept ans un contrat informatique avec le ministère du Travail britannique, pour un montant de 750 millions d'euros. Son contrat avec le Comité international olympique (CIO) pour les Jeux olympiques a été étendu aux jeux 2010 et 2012. Pourtant, à Paris, le titre Atos recule de 3,40% en fin d'après-midi. Les investisseurs semblent craindre que Philips, qui possède 16% du capital, ne décide de céder ses titres.

latribune.fr

19 Oct 2008, 21:13

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