Partenariat au sommet pour Microsoft et France Télécom

France Télécom a profité de locaux loués pour accueillir 1.000 cadres de l'entreprise afin de les motiver sur le plan Next présenté la semaine dernière par son PDG Didier Lombard pour renouveler les voeux déjà prononcés avec Microsoft. Les deux groupes, par les voix de leurs patrons respectifs, Didier Lombard pour l'opérateur français, et Steve Ballmer à la tête du géant américain du logiciel, ont donné les grandes lignes d'un partenariat signé en avril dernier. "Ce partenariat a pour but de définir un cadre. Jusqu'à présent nous avons fait beaucoup d'expériences ensemble mais c'était au coup par coup. Nos avocats mettaient du temps à s'entendre à chaque fois", a expliqué Didier Lombard. Un problème qui devrait désormais être résolu grâce à ce nouveau texte, dont les contours n'ont pourtant pas été clairement dévoilés. L'accord doit par exemple mieux définir la façon dont les deux entreprises se partagent la propriété intellectuelle dans le cadre de projets qu'elles développent ensemble. Elles en ont d'ailleurs présenté deux. Le premier prévoit le développement d'une plate-forme de services nouvelle génération, intégrant la voix, les données et la vidéo. Le second projet repose sur la création d'une gamme de téléphones pour la voix sur IP. France Télécom travaille par exemple sur "LivePhone", un smartphone WiFi haut débit, qui doit se connecter sur la LiveBox, cette boîte intégrant télévision, téléphone et Internet. L'opérateur prépare aussi Homezone, un service de communication fixe/mobile, dont le but sera à terme d'offrir les fonctionnalités d'un smartphone, grâce à l'intégration du système d'exploitation de Microsoft, Windows Mobile. Autres projets dans les cartons, une offre de télévision sur IP que France Télécom présentera "la prochaine fois", et une sorte de "minitel", qui bien sûr "ne s'appelera plus comme ça", a assuré Didier Lombard.En signant ce nouveau partenariat, France Télécom espère certainement avoir plus de succès qu'avec le SPV, un smartphone fonctionnant sur Orange et également conçu en partenariat avec Microsoft, que l'opérateur français a annoncé à l'automne 2002. Si le patron de l'opérateur ne donne pas de chiffres, il avoue un bilan mitigé. "Nous avons encore besoin d'adapter l'interface utilisateur", a expliqué Didier Lombard, admettant ainsi les faiblesses techniques dont souffre l'appareil. Surtout, le PDG a sobrement avoué que ce n'était pas "un énorme succès commercial".Si le partenariat est stratégique, il ne lie pas pour autant France Télécom. Ainsi, l'opérateur ne se prive pas de discuter avec Nokia sur les architectures logicielles, afin que les systèmes restent ouverts. Et le texte signé avec le géant du logiciel n'empêche pas les désaccords. En matière de musique par exemple, alors que les formats d'Apple, Microsoft et autres jouent des coudes, l'opérateur assure ne s'être engagé sur aucun d'entre eux. De même pour les logiciels de messagerie, Microsoft et France Télécom, qui ont chacun leur technologie, ne les ont toujours pas rendues compatibles, continuant à discuter.
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