Le marché a bel et bien repris, malgré les concentrations et la fermeture de bureaux indépendants. Exit les années noires 2001-2003 et ses vagues de licenciements. "Il y a une nette reprise sur ce marché. Depuis janvier 2005, nous constatons une augmentation de plus 30% des offres d'emploi sur ces métiers. Les banques sont particulièrement demandeuses d'analystes", rapporte Jérôme Jouanneau-Courville, directeur du cabinet de recrutement parisien Norman Alex.
En France, Exane, Cheuvreux, Société Générale, Ixis, Kepler, Oddo comptent parmi les acteurs les plus cotés en France. Vu d'ailleurs, l'écho est différent, si l'on en croit le classement "Top 10" paru ce mois dans le magazine Bloomberg Markets dans lequel la recherche française brille ... par son absence ! Un classement qui semble ne pas inquiéter, ici, à Paris : la France, affirment les cabinets de recrutement, tient son rang.
Salaires en hausse
"Le niveau d'exigence est plus élevé, les clients veulent plus de "sur-mesure", la concurrence est forte... Mais la qualité paie toujours, tant pour les bureaux de recherche que pour les analystes qui font à nouveau, depuis 2005, l'objet de nombreuses tentatives de débauchage", nuance Vally Colli, associée du cabinet de recrutement Vendôme Associés.
Enfin, si les salaires n'ont pas regagné les niveaux de 2000, ils tendent à augmenter. Un analyste senior peut aujourd'hui compter sur un package de 300.000 euros ou plus. "En 2005, les bonus avaient été en forte progression pour les meilleurs. Et de façon générale, les packages sont plus sympathiques que pendant les trois années qui ont suivi l'éclatement de la bulle", témoigne Vally Colli. Et il en sera probablement de même cette année, concurrence oblige !