Le PS reviendra sur les baisses d'impôt s'il l'emporte en 2007

"Nous reviendrons sur toutes les baisses d'impôt sur le revenu qui ont été accordées sur les tranches supérieures du barème", affirme François Hollande dans un entretien au Monde daté de mardi. Le premier secrétaire du PS promet également de supprimer le "bouclier fiscal", qu'il juge peu efficace.

A chacun son projet fiscal. Alors que le ministre de l'Economie, Thierry Breton, propose une retenue à la source de l'impôt sur le revenu, le parti socialiste souhaite une refonte de ce prélèvement obligatoire. Dans un entretien au journal Le Monde de mardi, le premier secrétaire du PS, François Hollande, assure que si son parti l'emporte l'an prochain, il remettra en cause "toutes les baisses d'impôt sur le revenu qui ont été accordées sur les tranches supérieures du barème".

De même, le bouclier fiscal, instauré par le gouvernement Villepin et qui plafonne l'imposition maximale à 60 % de l'ensemble des revenus, serait également supprimé par les socialistes. François Hollande a d'ailleurs ironisé sur son inefficacité, en citant l'exil fiscal de Johnny Hallyday. Quant à la retenue à la source prônée par Thierry Breton, elle est pour le premier secrétaire du PS "une technique, pas une réforme". Or, "ce qui compte c'est de faire un impôt juste", estime François Hollande.

Autre réforme fiscale promise par les socialistes, celle de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF), qui "doit jouer son rôle de cohésion sociale". "La contribution des plus gros patrimoines à l'effort de solidarité" doit être maintenue sans pour autant "favoriser l'évasion" fiscale. Parallèlement, François Hollande écarte l'idée d'exonérer partiellement la résidence principale de l'ISF, la hausse du prix de l'immobilier constituant "un enrichissement pour ceux qui ont déjà un patrimoine".


Jean-François Copé juge "accablant" le projet fiscal du PS
Le ministre délégué au Budget, Jean-François Copé, a profité lundi au Sénat de la discussion du collectif budgétaire 2006 pour répondre aux propositions fiscales de François Hollande, jugeant que "c'est absolument accablant"."En clair, cela veut dire qu'il va augmenter l'impôt sur les ménages de près de 15 milliards d'euros, qu'il va à nouveau pointer du doigt les classes moyennes, puisque c'est sur elles qu'on a concentré toutes les baisses d'impôt, (et) porter préjudice à 90 % des bénéficiaires du bouclier fiscal", s'est insurgé Jean-François Copé. "Ce qu'on est en train de vivre en France, du côté gauche de l'échiquier politique, est en décalage complet avec le reste de l'Europe", a insisté le ministre pour qui "il est temps de tirer la sonnette d'alarme". "Je m'engagerai de toutes mes forces pour que les Français sachent ce que cela veut dire, si un jour par malheur le parti socialiste français reprenait la responsabilité de notre pays", a-t-il ajouté.

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