Le mouvement spéculatif se renforce autour de l'allemand RWE

Le numéro deux allemand de l'énergie ne cesse de grimper depuis plusieurs jours à la Bourse de Francfort. D'après la direction, ce sont les "hedge funds" qui spéculent sur le versement d'un fort dividende. Mais les marchés estiment que le groupe pourrait également passer à l'offensive, notamment sur Suez si ce dernier n'arrive pas à fusionner avec Gaz de France.

Jusqu'où va monter le titre RWE? Après avoir pris près de 6,5% la semaine dernière à la Bourse de Francfort, le titre affiche en milieu de matinée la plus forte hausse du DAX. Avec un gain de plus de 4%, le cours de RWE enregistre des records historiques à un peu plus de 90 euros. Depuis le début de l'année, l'action a progressé de près de 45%, soit la sixième plus forte hausse du DAX. Désormais, sa capitalisation boursière est aux environs de 50 milliards d'euros.

Ce regain spéculatif inquiète la direction du numéro deux allemand de l'énergie. D'après le quotidien Handelsblatt, la direction de RWE estime que le groupe serait victime d'achats ciblés par des "hedge funds" qui spéculent sur le versement d'un fort dividende exceptionnel suite à la cession de la filiale Thames Water, ou sur un rachat du groupe.

RWE a notamment été présenté ces dernières semaines par la presse comme une cible pour le russe Gazprom. Ce dernier a toutefois démenti récemment être en négociations pour prendre une participation.

Le premier quotidien économique allemand cite aussi ce lundi comme actionnaire potentiel l'émirat de Dubaï, désireux selon le journal d'investir dans des entreprises allemandes.

Mais de proie, le groupe RWE pourrait également devenir une cible et participer activement à la restructuration du marché de l'énergie en Europe. D'après les observateurs, le groupe pourrait s'intéresser à Suez dans le cas où la fusion avec Gaz de France ne pourrait avoir lieu ou à Scottish Power, visé également par l'espagnol Iberdrola.

Après la cession de Thames Water, le groupe allemand a récupéré près de 12 milliards d'euros. Une somme bien supérieure à celle escomptée par le groupe et qui va lui permettre de diminuer son endettement très élevé. A cette occasion, le groupe avait indiqué qu'il n'envisageait pas d'"acquisition majeure".

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