Le marché automobile français termine médiocrement l'année 2005

Il s'est vendu l'année dernière environ 3% de voitures particulières de plus qu'en 2004. Un score honorable, terni par la mauvaise tenue du marché en fin d'année.

Le marché automobile français aura connu une année 2005 honorable, en termes d'immatriculations, mais la fin d'année aura été difficile, notamment pour Renault: c'est ce qui ressort des chiffres publiés aujourd'hui par le Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA). Il en ressort que les immatriculations de voitures particulières ont progressé de 2,7% en 2005 en données brutes, et de 3,1% en données corrigées en fonction du nombre de jours ouvrables.

Selon le CCFA, "2005 constitue une année correcte pour le marché automobile français, mais contrastée". En effet, souligne l'organisation professionnelle, "après un premier semestre favorable, la situation s'est progressivement tendue dans la seconde partie de l'année, alors que la concurrence devenait de plus en plus vive entre les marques".

De fait, les chiffres publiés ce matin pour le mois de décembre ne sont pas enthousiasmants. Il en ressort que les ventes ont légèrement reculé sur le dernier mois de l'année, de 1,4% pour les voitures particulières en données brutes (soit une hausse de 3,1% à nombre de jours ouvrables comparables). Des chiffres légèrement meilleurs que ceux de novembre, marqués par un repli des immatriculations de 2,1% en données brutes sur un an.

Sur le mois écoulé, le groupe PSA a vu ses ventes céder 1,1%, plombées par le repli de 2,9% de la marque Citroën. Surtout, Renault a poursuivi sa chute, avec des immatriculations en baisse de 9,9% pour le groupe et même de 14,7% pour la marque Renault elle-même.

Cette fin d'année morose vient ternir un exercice qui aurait pu passer pour convenable. Sur 12 mois, il s'est vendu 2,067 millions de voitures particulières en France, un chiffre en hausse de 2,7% par rapport à 2004. Le groupe PSA a progressé à peu près en ligne avec le marché, gagnant 2,2% avec en particulier une augmentation des ventes de Citroën de 5,7%.

Renault, en revanche, demeure le grand perdant de l'année écoulée, avec un repli de 2,7% de ses ventes, et même de 4,5% pour la seule marque Renault. Carlos Ghosn, le nouveau PDG du constructeur automobile, doit annoncer en février son plan stratégique pour relancer celui-ci.

Parmi les constructeurs étrangers, certains s'en sont fort bien tirés en 2005. BMW a vu ses ventes progresser de 10,7%, tandis que Mercedes enregistrait un bond de 11,1%. Le groupe Volkswagen a fait presque aussi bien, avec une augmentation de 11% des immatriculations sur l'année. Les constructeurs asiatiques ont fait des étincelles, avec un bond de 35% de leurs ventes sur douze mois.

A l'inverse, la marque Fiat a continué à perdre du terrain sur l'année, avec un recul de ses ventes de 4,4%, et cela en dépit d'un rebond en fin d'exercice (+14% en décembre).

A la Bourse de Paris, l'action Renault progresse de 3,69% en fin de séance, à 71,40 euros, tandis que le titre PSA gagne 3,18% à 50,25 euros. Les investisseurs, qui s'étaient détournés des valeurs automobiles, sont plutôt rassurés par une fin d'année moins mauvaise qu'ils ne le craignaient.

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