Le déficit américain continue de se creuser

Malgré le recul du dollar et la hausse des taux d'intérêt américains, la progression des importations continue de surpasser celle des exportations aux Etats-Unis. Le déficit s'est néanmoins creusé moins que prévu en avril, à 63,4 milliards de dollars.

Le schéma familier revient sur le devant de la scène: augmentation des importations, exportations à peu près stationnaires, creusement du déficit avec la Chine. Le déficit commercial des Etats-Unis a une nouvelle fois augmenté en avril à 63,4 milliards de dollars contre 61,9 milliards en mars. Cet accroissement de 2,5% du déficit intervient après deux mois consécutifs de recul.

Cette nouvelle aggravation du déficit en avril s'explique par la hausse des importations de 0,7% à 179,1 milliards de dollars et un recul des exportations de 0,2% à 115,7 milliards. Hausses des importations de pétrole, de biens d'équipements et d'automobiles expliquent en grande partie cette dégradation. Le seul déficit de la balance pétrolière s'est creusé à 20,9 milliards de dollars avec un prix moyen du baril de brut à l'importation de 56,82 dollars en avril.

Les économistes s'attendaient à pire, avec un consensus compilé par l'agence Bloomberg portant sur 65 milliards de dollars. Du coup, ces chiffres ont fait brièvement retomber l'euro sous 1,26 dollar cet après midi. Mais depuis le début de l'année, le dollar a reculé de 2,7% face à un panier des principales devises mondiales.

De sorte que les économistes se montrent optimistes sur l'évolution de la balance commerciale. Car il est probable que les exportations s'accroissent avec le recul du dollar, qui rend de plus en plus attractifs les produits américains à l'étranger. Reste que les exportations devront doubler pour seulement parvenir à stabiliser la balance commerciale.

En outre, la baisse de la consommation des Américains liée à une politique monétaire plus rigoureuse pourrait finir par entraîner un recul des importations. Le mois dernier, la Réserve fédérale américaine a procédé à la seizième hausse consécutive d'un quart de point de son taux directeur, portant le taux cible des fonds fédéraux à 5%. Pour l'heure, les opérateurs de marché émettent des avis divergents sur l'issue de la réunion de politique monétaire américaine des 28 et 29 juin.

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