Deux attentats se sont produits ce mardi matin à Alger, faisant de nombreuses victimes. Selon les dernières informations, 67 personnes auraient été tuées, et plusieurs dizaines d'autres auraient été blessées.

L'une des explosions s'est produite sous forme d'une attaque suicide avec une voiture piégée devant les bâtiments du Conseil constitutionnel. La deuxième attaque s'est produite dans le quartier d'Hydra, devant les bureaux du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et du Haut commissariat des Nations unies pour les Réfugiés (HCR). Une douzaine d'employés des Nations Unies auraient d'ailleurs péri dans l'attentat. "Je n'ai aucun doute que l'Onu était visée", a déclaré à la BBC le haut commissaire, Antonio Guterres.

Le double attentat n'a pas été revendiqué, mais le ministre de l'Intérieur Yazid Zerhouni l'a imputé à l'organisation Al Qaïda au Maghreb islamique, ex-Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC). Ce groupe a déjà commis des actions similaires dans le passé.

Même si la violence est quelque peu retombée en Algérie ces dernières années après la période de lutte ouverte entre le pouvoir et les islamistes, des attentats continuent de se produire. Le dernier attentat important avait eu lieu en avril dernier, avec une opération suicide qui avait causé la mort de 33 personnes.

Nicolas Sarkozy a "condamné fermement" ces attentats, qu'il a qualifiés d'"actes barbares", lors d'un entretien téléphonique avec le président Abdelaziz Bouteflika.