Le bénéfice opérationnel de SAS s'effondre après le retrait de ses Dash Q400

Le groupe aérien affronte de graves difficultés après le retrait forcé de sa flotte d'avions Dash 400, victime d'accidents à répétition. Le bénéfice opérationel chute ainsi de 41,6% au troisième trimestre, compensé malgré tout par des résultats tirés par un marché favorable.

Grosses difficultés pour le groupe aérien Scandinavian Airlines System (SAS). La société a vu son bénéfice opérationnel s'effondrer au troisième trimestre de 41,6% à à 608 millions de couronnes, soit 65,6 millions d'euros, contre 1,041 milliard un an plus tôt. En cause: l'immobilisation de sa flotte d'avions régionaux Dash Q400 après plusieurs graves incidents.

"En septembre, nous avons connu deux accidents avec atterrissages d'urgence en raison de problème sur le train d'atterrissage. Après avoir été cloués au sol pendant plusieurs semaines, l'exploitation des aéronefs a repris", rappelle le PDG du groupe Mats Jansson. "Malheureusement, le 27 octobre, un nouvel atterrissage d'urgence avec le même type d'appareil s'est produit, une nouvelle fois en raison d'un problème du train d'atterrissage mais avec une origine différente".

Du coup, le groupe a décidé de cesser définitivement l'exploitation de ces avions, dont il détenait 27 exemplaires construits par le canadien Bombardier. Une "décision unique, radicale mais nécessaire", conclut M. Jansson. Or, ces appareils assuraient environ 5% du transport de passagers de l'ensemble des compagnies du groupe (SAS Danemark, Suède, Norvège, Spanair, airBaltic, Blue1, Wideroe) et même 15 à 20% pour la compagnie aérienne SAS.

Face à ces difficultés, le groupe aérien fait appel pour l'heure à la location d'aéronefs, en attendant de commencer à mettre en place une solution de rechange à long terme au cours de la deuxième moitié de 2008. SAS estime que l'immobilisation des Dash 400 devrait avoir un impact négatif de 600 à 700 millions de couronnes (64,8 à 75,6 millions d'euros) pour l'année complète, alors que pour le seul troisième trimestre, l'impact négatif sur les résultats s'élève déjà à 360 millions de couronnes.

Un coup dur pour le groupe aérien alors que les résultats trimestriels sont dans l'ensemble tirés par un marché favorable. De juillet à septembre, le bénéfice net a progressé de 16% en glissement annuel à 701 millions de couronnes (75,7 millions d'euros) contre 604 millions un an plus tôt.

Dans le même temps, le chiffre d'affaires s'inscrit en hausse de 2,8% à 16,809 milliards de couronnes (1,81 milliard d'euros). Cumulé sur neuf mois, il atteint 46,995 milliards, en progression de 3,3%. Le nombre de passagers transportés a en outre augmenté de 6,9% pour atteindre le record de 11,031 millions de voyageurs avec un taux de remplissage de 77,4%.

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