Le Rafale de Dassault menacé d'un échec au Maroc

L'avion de combat américain F-16 aurait supplanté le Rafale au Maroc, estiment plusieurs sources industrielles concordantes. Les industriels comptaient sur l'Elysée pour inverser la tendance en faveur des Etats-Unis.

Le Rafale a du plomb dans l'aile au Maroc ou à défaut traverse une très mauvaise phase, selon nos informations. De sources concordantes, l'avion de combat de Dassault Aviation aurait perdu toute chance de succès à Rabat face à la proposition des Etats-Unis qui proposent des F-16 d'occasion prélevés sur ceux de l'US Air Force.

"Les Américains ont fait une nouvelle offre ahurissante", expliquait-on à La Tribune ces derniers jours (La Tribune du 17 septembre). Ce qui a largement plombé l'optimisme français qui tablait encore récemment sur la signature du premier contrat à l'exportation du Rafale lors de la visite de Nicolas Sarkozy au Maroc programmée en octobre. Les derniers propos du ministre de la Défense Hervé Morin sur la difficulté de vendre le Rafale trop sophistiqué à l'export semblent préparer cet échec, l'un des plus retentissants de la France.

Ainsi, les Etats-Unis auraient proposé 36 F-16 fabriqués par Lockheed Martin pour moins de 2 milliards de dollars quand la France a proposé au Royaume chérifien 18 Rafale pour 2,3 milliards d'euros. Ce qui démontre la volonté de l'administration George Bush, qui s'est pourtant rapproché de Nicolas Sarkozy, de tout faire pour contrer toute vente du Rafale à l'exportation, y compris dans un pays réputé proche de la France.

Informés de l'offre américaine, les pouvoirs publics ont tenté de réagir. Ils ont réaligné leur offre sur celle des Américains en proposant 24 avions de combat pour un montant de 2 milliards d'euros. On évoquait deux hypothèses pour la nouvelle offre française : 12 Rafale et 12 Mirage 2000 au dernier standard (2000-9) ou 24 Rafale.

Dans les milieux industriels, le scepticisme était d'ailleurs de rigueur. "Tout semble converger pour un échec du Rafale", expliquait-on ces deux derniers jours. "Nous n'avons eu aucune information officielle ni dans un sens ni dans l'autre", expliquait-on chez les industriels. Seul espoir pour ces derniers, la force de l'Elysée et de son locataire à inverser la tendance en faveur des F-16 américains. Mais la visite de Nicolas Sarkozy en Algérie en juillet dernier a laissé des traces à Rabat.

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