Ceux qui espéraient le prochain départ de Jean-Marie Le Pen de la scène politique français vont devoir déchanter. Malgré son fort recul à l'élection présidentielle (10,44%), il a donné ce jeudi le coup d'envoi de la campagne du FN pour les législatives pour lesquelles le Front national présente 557 candidats, 281 hommes et 276 femmes.

En louant un avion privé, il compte visiter dix neuf villes en douze jours pour galvaniser ses partisans. Sa cible principale pour l'heure ? Le nouveau président de la République française, Nicolas Sarkozy, un "prestidigitateur très compétent" selon Jean Marie Le Pen, qu'il accuse d'être déjà en train de tourner le dos à ses promesses de campagne.

Selon de récents sondages, le FN pourrait descendre à 8% voire 5% et peut-être même 3,5% alors qu'il avait obtenu 11,44% des voix aux législatives de 2002 et provoqué des triangulaires dans 33 circonscriptions. Pourtant, pas question pour le leader du FN, qui aura 79 ans le 20 juin, de baisser pavillon et d'évoquer sa succession. Il a répété ce jeudi qu'il serait à nouveau candidat au congrès de son parti prévu en novembre.