Chrysler : accord salarial avec le syndicat automobile après une grève éclair

La direction du constructeur et le puissant syndicat automobile américain UAW ont trouvé un accord sur le pacte qui va régir les relations sociales au sein du groupe pour les quatre prochaines années. Dans la foulée de cet accord, les salariés ont repris le travail après une grève éclair de sept heures.

La grève n'aura duré que sept heures chez Chrysler. Le tout puissant syndicat de l'automobile United Auto Workers (UAW) a annoncé mercredi avoir conclu un accord provisoire avec la direction du constructeur Chrysler mettant fin à la grève commencée le jour-même au sein du groupe.

La direction de Chrysler et le syndicat de l'automobile UAW sont tombés d'accord sur le pacte qui va régir les relations sociales au sein du groupe pour les quatre prochaines années. On ne connait pas encore dans le détail le le contenu du pacte, mais il prévoirait la création d'un fonds chargé de la gestion de la couverture médicale des retraités du groupe, sur le modèle de ce qui a été décidé pour General Motors (GM). Pour entrer en vigueur, il devra être ratifié par la base du syndicat, comme l'ont fait mercredi les syndiqués de GM par plus de 60% des votants.

L'annonce de cet accord provisoire met fin à la grève que les 45.000 employés de Chrysler syndiqués à l'UAW avaient commencé, faute d'accord à l'heure butoir fixée par le syndicat. Le mouvement, qui concernait 31 usines aux Etats-Unis, menaçait aussi de mettre au chômage technique 9.000 employés dans des usines canadiennes.

Cette grève éclair a été la deuxième conduite par l'UAW en quelques semaines, alors que le dernier grand mouvement d'ampleur nationale remontait à 1970, chez GM, et à 1985 chez Chrysler. Fin septembre, le bras de fer engagé par l'UAW s'était déjà rapidement résolu: face à la perspective d'interruptions de production coûteuses pour le groupe, un accord avait été trouvé après deux jours d'arrêt de travail des salariés de GM.

Le contexte rend ce cycle de négociations plus complexe que les précédents, alors que les trois constructeurs américains perdent des parts de marché face à leurs concurrents asiatiques. L'UAW, acculé à des concessions pour permettre le redressement des "Big Three" américains, tâche de préserver des acquis sociaux, comme le niveau de couverture santé, que les constructeurs américains jugent désormais beaucoup trop élevé par rapport à leurs rivaux asiatiques. Ces derniers, à l'instar de Toyota ou Honda, se sont implantés aux Etats-Unis ces dernières années dans des Etats apportant des subventions aux créations d'emplois et où l'UAW est peu présent.

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