La Bourse de Bombay a chuté de près de 4 % cette semaine

Les autorités entendent limiter les investissements étrangers qui alimentent la hausse des cours. Objectif : éviter la formation d'une bulle financière.

Et de trois ! Le Sensex, l'indice des trente principales valeurs de la Bourse de Bombay, signe ce vendredi sa troisième baisse d'affilée, avec un repli de 1,66 %, à 17.698,9 points. Ce qui porte à 3,9 % la chute de la Bourse indienne sur la semaine écoulée. A l'origine de ce plongeon : la décision des autorités boursières indiennes, annoncée le 16 octobre, de limiter les placements des investisseurs étrangers. Cela afin d'enrayer la surchauffe du marché indien, qui a bondi de 27 % depuis janvier, et l'envolée de la roupie.

Cette limitation des investissements concerne notamment les "participatory notes", des instruments financiers que les investisseurs étrangers pouvaient jusqu'alors acheter de façon anonyme. Cette mesure cible donc en premier lieu les fonds d'investissement spéculatifs ("hedge funds"), qui utilisent ces instruments dérivés pour investir en Inde. Le pays leur défend en effet d'investir de façon classique sur des actions.

La décision des autorités boursières est d'autant plus lourde de sens qu'elle a reçu l'approbation du gouvernement indien : le ministre des Finances, Palaniappan Chidambaram, estime que l'engouement des "hedge funds" pour les actions indiennes depuis le début de l'année nécessite la mise en place de garde-fous afin d'éviter une bulle spéculative. Le ministre s'inquiète également du niveau élevée de la roupie, qui nuit à la compétitivité des exportateurs indiens. Pour appuyer ses propos, Palaniappan Chidambaram a rappelé que pas moins de 11 milliards de dollars de capitaux étrangers avaient été investis dans des actions indiennes en l'espace de cinq séances, il y a deux semaines.

La volatilité risque de perdurer la semaine prochaine à Bombay. Tout au moins jusqu'au jeudi 25 octobre, date à laquelle les autorités boursières indiennes doivent apporter de nouvelles précisions sur la façon dont elles entendent limiter les investissements étrangers.

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