Dee Dee l'africaine

Dee Dee Bridgewater s'est immergée dans la musique malienne. Un projet fort en émotion et en rythme.

On connaissait Dee Dee l'américaine, la disciple d'Ella (Fitzgerald). On avait apprécié Dee Dee la française avec l'album "J'ai deux amours". Voici maintenant Dee Dee Bridgewater l'africaine.

Ambassadeur de bonne volonté de la FAO, la chanteuse du Mississipi adoptée par la France avait découvert l'Afrique en 2004. Une première pour Dee Dee qui voulait retrouver ses racines. C'est au Mali que se produira le déclic. "J'ai senti que j'étais chez moi, que j'appartenais à ce peuple.". Les spectateurs de la série documentaire "The blues" de Martin Scorsese le savent bien : le blues américain tire ses origines du Mali.

Le contact est pris avec Cheick Tidiane Seck, pianiste et claviériste spécialiste de la musique mandingue. Dee Dee revient à Bamako, rencontre les gloires locales, dépositaires de la tradition, Oumou Sangare, Toumani Diabate, Djemelimady Tounkara. Le projet est mûri à deux voix, Dee Dee et Cheick. Partage du répertoire (malien et américain), mariage des formations ( le groupe de Dee Dee et les maliens). Rien d'une rencontre de studio avec des invités pour une séance.

Dee Dee Bridgewater plonge dans la musique malienne, retrouve ses racines africaines. Avec "Red earth", le bonheur est au rendez-vous. Rarement la chanteuse de jazz n'aura été aussi libérée, épanouie. Un album généreux signée d'une femme sensible.

Informations pratiques :
Discographie : Red Earth. Dee Dee Bridgewater. DDB-Universal Music Jazz France. (mars 2007). Coffret luxe : CD + DVD.
Concert au Bataclan (75011) les 30 et 31 mars à 20 h. Réservations : 01 43 14 00 30.

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