La compagnie aérienne russe Aeroflot a démenti s'être retirée de la privatisation de l'italienne Alitalia. "Nous n'avons pas retiré notre candidature", a déclaré Irini Dannenberg, porte-parole d'Aeroflot. "Tout dépendra des conditions (...). Nous ne sommes pas satisfaits des conditions (de prix) et n'avons pas l'intention d'acheter Alitalia à n'importe quel prix". La compagnie russe s'est associée à la banque italienne UniCredit pour faire une offre.

Un peu plus tôt dans la matinée, l'agence de presse Interfax a rapporté qu'Aeroflot n'était plus candidate au rachat d'Alitalia, citant des sources proches de la compagnie. "Aeroflot n'aime pas les conditions de l'appel d'offres. Le gouvernement italien ne veut pas développer le transporteur national, il veut juste en retirer le maximum d'argent", a ainsi déclaré l'une de ces sources. L'officialisation du retrait pourrait quant à lui intervenir avant la fin juin.

Son retrait, après celui d'un consortium emmené par le fonds d'investissement TPG, laisserait la compagnie italienne Air One seule en lice pour la privatisation d'Alitalia. A cette occasion, Air One s'est associée à Intesa-Sanpaolo pour mener à bien son opération.

L'Etat italien, qui détient 49,9% du capital du transporteur, a engagé la privatisation du groupe en décembre, après plusieurs tentatives infructueuses pour le redresser. Mais c'est toujours dans le rouge qu'Alitalia a démarré l'année 2007. La compagnie aérienne italienne a dégagé une perte nette de 135 millions d'euros pour le premier trimestre. Un léger mieux toutefois, comparé aux 159 millions affichés à la même période de l'année dernière. Malgré tout Alitalia attend toujours une amélioration de ses résultats opérationnels cette année.

A l'ouverture de la Bourse de Milan, le titre Alitalia reculait fortement: -3% à 0,754 euro.