Alitalia encore dans le rouge au premier trimestre

La compagnie aérienne en difficulté a publié une perte trimestrielle de 135 millions d'euros. Deux candidats à sa reprise sont toujours en lice jusqu'au 2 juillet.

C'est toujours dans le rouge qu'Alitalia a démarré l'année 2007. La compagnie aérienne italienne a publié ce matin une perte nette de 135 millions d'euros pour le premier trimestre. Un léger mieux toutefois, comparé aux 159 millions affichés à la même période de l'année dernière. Alitalia a réitéré à cette occasion sa prévision d'une amélioration de ses résultats opérationnels cette année. Engagée dans un processus de privatisation depuis janvier, la compagnie en difficultés en a également profité pour souligner que la poursuite de son exploitation dépendait de l'issue de ce processus. La certification des comptes par le cabinet Deloitte a cependant rassuré les investisseurs, qui redoutaient l'inverse.

Alitalia est en effet l'objet de nombreuses spéculations depuis plusieurs semaines au sujet de sa capacité ou non à poursuivre son activité. Si la compagnie a affirmé ce matin disposer d'une trésorerie suffisante pour tenir ces douze prochains mois, l'auditeur a tenu à souligner le fait que le déséquilibre structurel de sa situation financière a "absorbé d'importantes ressources financières". Le gouvernement italien a d'ailleurs exhorté Alitalia à élaborer un plan industriel sur trois ans afin d'assurer la poursuite de son exploitation, en dépit du processus de privatisation.

Ce dernier prévoit la cession par le Trésor italien de sa part de 49,9% d'ici à la fin juillet. Après le retrait de l'offre du consortium mené par Texas Pacific Group (TPLG), deux candidats restent en lice jusqu'au 2 juillet pour sa reprise: le groupe constitué par le russe Aeroflot et la banque italienne Unicredit d'une part et AP Holding, la holding du patron de la compagnie aérienne privée italienne Air One, Carlo Toto, associée à Intesa-Sanpaolo. Le sort de la compagnie italienne, qui n'est pas à l'abri de nouveaux mouvements de grève de la part de son personnel de bord, est donc incertain. Elle a d'ailleurs tenu à préciser ne pas avoir été informée par ses actionnaires de l'existence d'un projet de dépôt de bilan en cas d'échec du processus de privatisation.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.