Société Générale et BNP Paribas sanctionnées par des rumeurs de marché

Le cours de la SG perd près de 5% sous les 113 euros sur des rumeurs de "profit warning". BNP Paribas subit un effet de contagion et récule de plus de 4%.

Le cours de la Société Générale a perdait - 3,9% à 113,90 euros après perdu jusqu'à 5% sur des rumeurs de profit warning sur le troisième trimestre. L'ensemble des valeurs du secteur suivait la même tendance. Par effet de contagion, BNP Paribas a plongé de 3,4% à 73,12 euros. Cette dégringolade montre bien la nervosité du marché sur tout ce qui concerne les banques et leurs résultats, suite à la crise des marchés du crédit aux Etats-Unis de cet été.

Ainsi, ce matin, plusieurs rumeurs couraient sur le marché concernant Société Générale. "La banque appellerait des analystes pour leur suggérer de revoir à la baisse leurs estimations de résultats sur le troisième trimestre", "il y a des rumeurs de warning de la SG" expliquaient des vendeurs. Des rumeurs qui inquiétaient le marché même si de son coté, la Société Générale ne faisait aucun commentaire sur les rumeurs.

Il est tout de même clair que le troisième trimestre risque d'être moins bon qu'attendu pour la simple raison que les volumes de trading du mois d'août ont été particulièrement bas. Et comme l'explique un analyste "toutes les classes d'actifs ont été touchées, ce qui explique un mois difficile, mais cela ne veut pas obligatoirement dire que tout le trimestre sera mauvais. C'est ce message qu'a voulu faire passer la Société Générale auprès des analystes".

Les sources d'inquiétude sont tout de même encore nombreuses, ne serait ce que sur le front du financement à effet de levier et de la titrisation, les transactions sur ces marchés étant réduites voire inexistantes pour certains segments, "les conditions de marché ne sont pas encore revenues à la normale" explique un analyste.

Il n'empêche que les analystes sont obligés de tenir compte du mois d'août catastrophique pour les banques de marché, et ainsi revoir leurs prévisions pour le troisième trimestre mais aussi pour l'ensemble de l'année 2008 et ainsi arbitrer entre les différentes valeurs. Bear Stearns ou encore Deutsche Bank ont ainsi revu à la baisse leurs prévisions pour les trimestres à venir.

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