Intreviewé ce mercredi matin sur Europe 1, le PDG d'EDF Pierre Gadonneix souligne qu'il est prêt à la vente d'une partie du capital du groupe énergétique, dont l'Etat français détient encore 87%, estimant que ce serait une bonne nouvelle.

"Le fait que l'Etat vende des participations ne serait pas du tout préjudiciable à l'entreprise, bien au contraire", a-t-il ajouté. Cela "n'inquiète pas du tout les marchés, l'entreprise non plus", a-t-il insisté.

Avec une capitalisation qui a touché les 150 milliards d'euros mardi (avant de redescendre un peu), EDF est désormais le numéro un du CAC 40 par son poids boursier. Il est passé devant le pétrolier Total, jusque là champion incontesté des capitalisations boursières françaises.

L'Etat français a introduit EDF en Bourse fin 2005. Selon des rumeurs persistantes, il pourrait céder une partie de ses 87 % comme il vient de le faire en vendant 5% supplémentaires de France Télécom.

Autre sujet d'intérêt pour Pierre Gadonneix, l'avenir du dossier Gaz de France - Suez. "Sur cette affaire, je serai serein mais pas désintéressé. (...) Nous serons candidat pour racheter certains actifs, notamment dans le gaz", a-t-il affirmé. Avec l'ouverture totale - également aux particuliers depuis le 1er juillet - du marché de l'énergie, EDF n'est plus soumis au "principe de spécialité"- et peut vendre du gaz.

Certains évoquent comme alternative au projet Suez-GDF un retour du rapprochement entre EDF et Gaz de France. Apparemment peu favorable à cette hypothèse, Pierre Gadonneix souligne qu'un tel projet pourrait poser des "problèmes d'application des règles de la concurrence".