Ségolène Royal a profité samedi de sa visite sur la Grande muraille de Chine pour prononcer un discours très balancé sur les performances économiques du nouveau colosse de l'Asie. La candidate socialiste à l'élection présidentielle française s'est ainsi fait l'écho "des délocalisations douloureuses" de l'Europe vers la Chine mais a qualifié de "chance" la croissance chinoise car ce pays "est un immense marché pour les entreprises françaises".
Pour autant, les échanges entre les deux continents sont loin d'être équilibrés. "L'Europe doit davantage se protéger contre les pays à bas salaires parce qu'il y a une concurrence déloyale mais en même temps, elle doit avoir un esprit de conquête, de compétition et nous en avons les moyens", a affirmé Ségolène Royale. Pour parvenir à "un développement harmonieux, il faut converger vers des droits sociaux et environnementaux communs", a-t-elle expliqué, sans pour autant montrer Pékin du doigt.
Ségolène Royal ne verra pas le président chinois Hu Jintao. L'homme fort du régime, qui avait reçu Nicolas Sarkozy en 2004, a délégué cette tâche au vice-président Zeng Qinghong. La responsable socialiste ne s'entretiendra pas davantage avec le Premier ministre Wen Jiabao. Elle rencontrera par contre les responsables gouvernementaux des principaux dossiers au menu de sa visite, le commerce extérieur et l'environnement.
En visite en Chine, Ségolène Royal met en garde contre la "concurrence déloyale"
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