Scottish & Newcastle refuse l'offre améliorée d'Heineken et Carlsberg

Le Danois et le Néerlandais proposent 10,2 milliards d'euros pour le premier brasseur britannique. Ils comptent se partager son empire. Au premier reviendraient Kronenbourg et le marché russe. Au second les activités britanniques, portugaises, belges et finlandaises. Mais Scottish & Newcastle refuse une nouvelle fois cette proposion.

C'est une nouvelle fois un fin de non recevoir que les les brasseurs Carlsberg et Heineken viennent de recevoir de la part de Scottish and Newcastle (S&N) qu'ils souhaitent avaler. Le brasseur britannique Scottish & Newcastle a en effet rejeté une proposition de rachat améliorée présentée par ses concurrents danois Carlsberg et néerlandais Heineken, considérant qu'elle le sous-évaluait toujours significativement.

Le conseil d'administration de S&N "a rejeté sans hésiter cette proposition hautement inadéquate, qui sous-évalue susbtantiellement les atouts uniques et les parts de marché" du groupe, selon un communiqué. "La proposition modestement augmentée de Carlsberg et Heineken est une nouvelle tentative pour s'emparer du portefeuille d'activités incomparable de S&N à vil prix", déclare le président du groupe britannique Brian Stewart, cité dans le communiqué répétant ainsi ses précédentes critiques à l'égard de ses deux poursuivants.

Heineken et Carlsberg ont annoncé, ce jeudi 15 novembre, un relèvement à 750 pence par action de leur offre conjointe sur leur rival Scottish & Newcastle, le propriétaire de Kronenbourg. La valorisation du premier brasseur britannique s'établit ainsi à 7,3 milliards de livres (10,2 milliards d'euros). Le 17 octobre, les deux alliés avaient émis une première offre à 720 pences soit 6,8 milliards de livres (9,54 milliards d'euros). Scottish & Newcastle avait jugé "dérisoire" cette proposition.

Carlsberg et Heineken ont déclaré, dans un communiqué, que cette nouvelle offre était "définitive et équitable". Elle représente une prime de 30 pence par action par rapport à la précédente. Lundi 12 novembre, le directeur général de Carlsberg se montrait à la fois patient et déterminé, dans une interview au Financial Times.

Si cette bataille se conclut à leur avantage, les deux alliés comptent se partager l'empire du brasseur britannique. Carlsberg s'emparerait des 50% que détient Scottish & Newcastle dans BBH, la coentreprise lucrative qu'ils possèdent ensemble en Russie. Le Danois prendrait aussi Kronenbourg, le numéro un français avec une part de marché de 35%. De son côté, Heineken récupérerait les opérations en Grande-Bretagne. Le groupe batave s'attribuerait aussi les activités portugaises, belges et finlandaises du britannique.

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