Scandale Parmalat : quatre banques devant la justice italienne

Les banques Morgan Stanley, Deutsche Bank, UBS et Citigroup sont renvoyées devant la justice italienne pour leur implication dans le krach du géant de l'agroalimentaire Parmalat, un des plus gros scandales financiers en Europe.

Les quatre banques visées par la décision de justice sont accusées de manipulation des cours de Bourse du groupe italien. Le juge des audiences préliminaires de Milan, Cesare Tacconi, a fixé le début du procès au 22 janvier prochain.

Le scandale Parmalat a éclaté fin 2003 avec la découverte d'un "trou" de plus de 14 milliards d'euros dans la comptabilité du groupe, soit huit fois le montant jusque là indiqué par la direction. Environ 135.000 épargnants italiens ont vu leurs économies englouties dans le krach d'une multinationale qui employait 36.000 personnes avant son effondrement.

Les enquêteurs ont montré que le fleuron de l'industrie agroalimentaire italienne était au bord du gouffre depuis de nombreuses années, ne survivant qu'au prix de grossières falsifications de bilan... et n'ayant jamais dégagé un euro de profit depuis sa cotation en Bourse en 1992. Les banques ont été pointées du doigt, soupçonnées d'être au courant depuis longtemps de la situation mais de n'en avoir pas moins organisé des émissions d'obligations pour le compte du groupe, souvent souscrites par de petits épargnants.

Le géant bancaire Citigroup se dit "convaincu" que le procès permettra de prouver qu'il est totalement étranger aux délits reprochés et de confirmer qu'il a été en réalité "une des victimes" de la plus grave banqueroute frauduleuse de l'histoire italienne de l'après-guerre. La banque d'affaires Morgan Stanley a assuré dans un communiqué qu'elle "contestera vigoureusement" ces accusations. La banque suisse UBS assure de son côté que "les transactions dans lesquelles [elle] a été impliquée étaient valides et n'ont été accompagnées d'aucun comportement - de [sa] part ou de celle de [ses] employés - pouvant être associé à la participation à un délit de manipulation de marché".

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