Le groupe français de haute technologie Safran a finalement enregistré en 2006 un bénéfice net de 177 millions d'euros en baisse de 60,1% par rapport au bénéfice de 2005 recalculé à 444 millions d'euros, selon un communiqué publié mercredi soir. Le groupe qui a du faire face à une guerre des chefs sans précédent l'an dernier, a corrigé son bénéfice net 2005 qui était publié à 501 millions d'euros notamment pour "corriger des erreurs apportées aux comptes de la branche défense sécurité".

Le résultat opérationnel global ressort à 465 millions d'euros, en baisse de 33,5%. Le taux de marge est de 4,1%, très voisin de celui annoncé lors de l'avertissement sur résultat de décembre 2006 (ramenant la prévision de 5,5-6% à 4%).

Le groupe issu de la fusion du motoriste aéronautique Snecma et de l'électronicien Sagem, en mai 2005, a souffert notamment de la plongée dans le rouge de sa division Sagem Défense Sécurité, avec 101 millions d'euros de pertes opérationnelles, et de celle de la branche Communications (-176 millions). Cette dernière activité rencontre d'énormes difficultés sur le marché de la téléphonie mobile, liées à la "forte pression sur les prix".

Le groupe a été soutenu par les deux branches issus du groupe Snecma, "malgré un effet dollar défavorable".
La propulsion aéronautique dégage un bénéfice opérationnel de 561 millions, soit une marge de 11,1% du chiffre d'affaires, tandis que les équipements aéronautiques dégagent 197 millions d'euros, soit un taux de marge de 7,5% en léger retrait sur 2005 (8,4%). La branche équipements aéronautiques a enregistré l'incidence négative sur son activité du "décalage du programme Airbus A380" à hauteur de 114 millions d'euros.

Safran, dont Francis Mer vient de prendre la présidence du conseil de surveillance, table pour 2007 sur un chiffre d'affaires en progression de 5% sur le chiffre d'affaires 2006, qui s'est élevé à 11,329 milliards d'euros (+7,1% sur 2005), légèrement réévalué par rapport au chiffre publié à la mi-janvier (11,256 milliards). Il compte remonter sa marge opérationnelle au-dessus de 5% du chiffre d'affaires en 2007. Le dividende par action proposé est ramené de 0,36 euros au titre de 2005 à 0,22 au titre de 2006.