Etats-Unis : baisse inattendue des ventes de détail

Contrairement aux prévisions, les ventes de détail ont baissé de 0,9% en juin par rapport à mai aux Etats-Unis, et de 0,4% hors secteur automobile, selon les chiffres officiels publiés ce vendredi. Une baisse liée au repli de la demande en voitures et en essence. Cependant, la confiance des consommateurs reste élevée, selon l'indicateur avancé du Michigan.

Les ventes de détail aux Etats-Unis ont accusé en juin une baisse inattendue de 0,9%, la plus forte en près de deux ans, selon les chiffres officiels publiés ce vendredi. Selon les analystes, ces mauvais résultats s'expliquent par un repli de la demande en voitures et en essence ces dernières semaines. Ils tablaient sur une progression de 0,1% de l'indice général et de 0,2% hors automobile. Cependant, selon l'indice du Michigan publié ce vendredi, le moral des consommateurs est toujours à la hausse à 92,4 points.

Les chiffres des ventes de détail de mai ont, eux, été légèrement révisés à la hausse: les ventes de détail ont progressé de 1,5%, au lieu de 1,4% annoncé initialement. En excluant l'automobile, la progression est de 1,6% contre 1,3% selon l'estimation précédente.

En excluant l'automobile, les ventes se sont repliées de 0,4% en juin, après une hausse de 1,6% en mai. Les ventes de voitures et de pièces détachées ont notamment chuté de 2,9% et celles des stations-service ont baissé de 1,1%.
Sur un an, les ventes de détail ont cependant augmenté de 3,8% en juin et de 4,2% hors automobile.

"Il y a quelques jours, nous avions déjà observé des signes laissant entendre que les ventes pourraient être un peu décevantes. La déception est d'autant plus grande que les nouvelles de sociétés publiées la veille dans la distribution ont été meilleures que prévu", selon Warren West, trader chez Greentree Brokerage Services, cité par l'agence Reuters.

Le marché des changes a immédiatement réagi à ces chiffres. Ce ralentissement des ventes est jugé inquiétant pour l'état de santé de l'économie américaine, dont la croissance est tirée par la consommation. Du coup, le dollar s'est de nouveau affaibli, permettant à l'euro de franchir la barre des 1,38 dollar pour un euro pour la première fois depuis sa création.

A l'inverse, l'indice du Michigan, qui mesure la confiance des consommateurs, se révèle beaucoup plus optimiste en s'inscrivant à 92,4 points, son plus haut depuis janvier. La confiance des Américains serait liée à la bonne tenue de la Bourse et à un certain stoïcisme face à la forte hausse des prix de l'essence. L'indicateur des conditions économiques du moment s'est établi à 105,7 pour ce début juillet, contre 101,9 en juin. L'indice des anticipations est ressorti à 83,9, soit au-dessus du niveau définitif de 74,7 de juin.

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