Sous le vocable de Judaica, plusieurs maisons de ventes parisiennes organisent très régulièrement des vacations dédiées à l'art juif sous toutes ses formes. Les objets les plus courants sont les livres d'éducation et de prières mais aussi des récits, contes, poèmes, aventures, toute la littérature hébraïque ou même des ouvrages de gastronomie, souvent rédigés en hébreu, parfois en d'autres langues. Les prix ici dépassent rarement les 100 euros, un peu plus pour les belles reliures et les traités cabalistiques.

Plus onéreux (de 1.000 à 5.000 euros) sont les objets de culte, lampes de synagogues, souvent en argent ou or ciselé et gravé, les mains de lecture à manchon décorés, les chandeliers de Hanoucca à six branches, les coupes de kiddoush à décor de fruits ou de fleurs, les assiettes de seder à décor de scènes de hagada.

La plupart des ventes présentent, souvent en deuxième partie, des oeuvres d'artistes d'origine juive, présentant des scènes d'inspiration religieuse, un portrait de rabbin une veillée de shabbat, un dais de mariage. On trouve aussi des scènes profanes, vue de village, groupe de musiciens ou natures mortes caractéristiques. Si quelques peintres sont réputés, Chagall, Soutine, Tobiasse, la majorité reste confidentielle. Les prix restent généralement très raisonnables.

Ainsi, la vente qu'organise Tajan le 27 juin à Drouot propose "Un moine" de Kirsznbaum (500 euros), un "Village" de Vagh Weimann (1.200), un "Orchestre de rue" de Weisber (700), des "Promeneuses en hiver" de Grunsweigh ou "Les toits rouges" d'Abramovitch (600). A noter le tableau le plus cher, une rare "Famille" de Minkowski (55.000 euros).


Le 27 juin, vente Tajan, Hôtel Drouot, salle 14, 14 heures, renseignements : www.tajan.com