Wall Street signe un record historique et entraîne la Bourse de Tokyo

La Bourse américaine laisse derrière elle les turbulences de l'été - avec la crise du marché hypothécaire ou subprime. Le Dow Jones a terminé la séance lundi soir sur un nouveau record historique à 14.087,55 points (+1,38%). En Asie ce mardi matin, la Bourse de Tokyo a clôturé la séance avec une hausse de 1,2% à plus de 17.000 points.

Wall Street fait fi des mauvaises nouvelles apportées lundi par la première banque américaine Citigroup. La Bourse américaine a laissé derrière elle les turbulences de l'été - avec la crise du marché hypothécaire ou subprime - en affichant un nouveau record historique à la clôture. Lundi, les indices boursiers américains ont tous eu le vent en poupe: le Dow Jones, qui regroupe les 30 valeurs vedettes de la place new-yorkaise, a clôturé sur un record à 14.087,55 points, s'adjugeant sur la séance près de 192 points (+1,38%) et effaçant des tablettes son précédent record de clôture inscrit le 19 juillet à 14.000,41 points. En séance, il a même dépassé les 14.100 points, à 14.115,51 points.

L'indice Standard and Poor's 500, plus large, donc plus représentatif, a fini à moins de six points de son plus haut (1.553,08 points), à 1.547,04 points. L'indice Nasdaq a pour sa part retrouvé des niveaux qu'il n'avait plus touchés depuis 2001, à 2.740,99 points (+1,46%).

Pour Marc Pado, analyste chez Cantor Fitzgerald, cité par l'Agence France Presse (AFP), cette vitalité retrouvée si tôt après les turbulences de l'été, n'est pas "surprenante". "Nous avons eu un bon mois de septembre en dépit du +credit crunch+ (restriction brutale de l'offre de crédit entre banques). Les investisseurs ont décidé de lire au-delà des mauvais chiffres", explique-t-il. Pour le quatrième trimestre, "ils s'attardent sur les perspectives des grosses banques. Or celles-ci nous disent que les problèmes liés au +subprime+ font partie du passé et qu'il faut regarder devant nous désormais", explique-t-il, en référence à la banque Citigroup. Cette dernière après ses déconvenues du troisième trimestre, dit s'attendre à "un retour à la normale" au quatrième.

Les investisseurs parient d'ores et déjà sur un "excellent" quatrième trimestre par rapport au troisième, qui s'est soldé, malgré la tempête financière de l'été et la montée des craintes liées à l'immobilier, par une progression de 3,6% du Dow Jones, de 1,6% du S&P 500 et de 3,8% du Nasdaq.

Par ailleurs, toute nouvelle donnée macroéconomique un peu faible ravive les spéculations sur un nouvel assouplissement monétaire d'ici la fin de l'année. Cela a été le cas lundi avec la publication de l'indice ISM sur l'activité du secteur industriel, qui a baissé à 52% en septembre contre 52,9% en août. La Fed (...) pourrait se montrer plus agressive encore dans la baisse des taux, que ce que les marchés anticipent actuellement", note la banque Natixis. Les analystes avertissent que cette euphorie pourrait retomber dès vendredi avec la publication des chiffres de l'emploi en septembre ou fin octobre si la Fed devait opter pour un statu quo monétaire lors de sa prochaine réunion. "Si la Fed ne fait rien ou que l'économie montre plus de signes de détérioration que ce que semble percevoir le marché, alors la tendance va s'inverser", avertit Peter Cardillo d'Avalon Partners.

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