La nouvelle 500 de Fiat a été inaugurée, en grande pompe, mercredi soir à Turin, avec près de 7.000 invités dont Romano Prodi et plusieurs ministres. Un vrai show retransmis en direct à la télévision. Le constructeur italien cultive l'espoir de ranger son nouveau modèle parmi les objets cultes en Italie à l'image de l'ancienne Fiat 500 lancée il y a 50ans.

Pour Sergio Marchionne, patron de Fiat (l'homme qui a sauvé et relancé le groupe italien), la nouvelle 500 n'est autre que "l'iPod de l'automobile". "Je veux que la Fiat devienne l'Apple de l'auto et la 500 sera notre iPod", un objet "facile à utiliser", a-t-il déclaré au quotidien turinois la Stampa, faisant référence au baladeur numérique de la marque à la pomme, objet devenu culte.

La nouvelle Fiat 500 affiche la rondeur de son aînée. La comparaison s'arrête là. Bourrée de gadgets et de petites touches, elle est personnalisable à souhait pour séduire un public de jeunes aisés et citadins.

Aujourd'hui, le groupe turinois affiche une excellente santé financière et gagne même des parts sur ses concurrents de marché en Italie et en Europe. Le même groupe qui, au début des années 2000, avait frôlé la disparition.

Dans ce contexte, le lancement de la nouvelle 500 prend des airs de revanche. "Nos concurrents sont complexes, rigides et ploient sous les procédures. Espérons que cela continue. Nous, au contraire, nous devenons rapides et rendons les choses plus faciles, comme Apple. Pour le spot, je me suis inspiré de leur slogan +think different+" ("penser différemment"), poursuit le patron de Fiat.

Avec son nouveau modèle, Fiat veut affronter la Mini de BMW, qui joue aussi sur le créneau de la nostalgie, mais son prix devrait être nettement moins élevé, autour de 11.000 euros pour le modèle d'entrée de gamme contre près de 16.000 euros pour sa concurrente. Elle sera commercialisée en trois motorisations.

La nouvelle 500 sera cependant plus chère que des modèles du même segment comme la Twingo de Renault - dont la nouvelle version vient de sortir et affiche des ventes supérieures aux attentes, selon Carlos Ghosn, le patron du groupe - ou la prochaine Ford Ka. Fiat devra batailler face à une offre de plus en plus fournie en raison du goût du public pour ce genre de petit modèle, adapté à la ville et à l'image plus écolo car consommant moins que les grosses berlines.