Enchères 2006 : la France peut mieux faire

Premier bilan détaillé des adjudications tricolores : le marché progresse. Mais l'érosion avec l'étranger ne cesse de se creuser.

C'est une première : le Conseil des ventes qui regroupe toutes les activités des différents marchés aux enchères publiques de l'Hexagone publie des chiffres qui permettent de situer l'activité du marché tricolore dans le contexte mondial. Avec 2,130 milliards d'euros en 2006, celle-ci connaît une hausse de 9%, dans un marché global porteur.

La tendance est à la concentration : 20 sociétés de ventes représentent 54% du marché (50 en 2005) et ce sont surtout les adjudications artistiques qui subissent la plus grande progression : les 20 premières entreprises affichent à elles seules un bonus de 41%. Autre envolée, celle des enchères de chevaux (+42% à 102 millions) et sur Internet (213 millions d'euros dont 73 millions de biens culturels). Le marché des voitures d'occasion (827 millions) est en recul de 5%.

Reste que ces (assez) bons résultats montrent un certaine limite : selon le Conseil des ventes, la place française a moins progressé que ses concurrentes sur le marché mondial, lesquelles atteignent les sommets de 1990 en gagnant, rien que l'an passé, 33%. Cet écart profite essentiellement à New York et Londres, ces marchés étant pourtant largement alimentés par des objets en provenance de France. De plus, à Paris, le marché est désormais dominé par les anglo-saxons, Christie's - certes une filiale d'Artemis - et Sotheby's . En province, les tentatives de regroupement de quelques maisons de vente ne semblent pas concrétisées

Autre sujet d'inquiétude du Conseil des Ventes : les sites d' enchères "hors régulation", qui entraînent une distorsion de concurrence et n'offrent pas de garanties comparables aux sites des maisons agréées. Actuellement, 35 sites sont dans le collimateur du Conseil, et 15 "dépôts vente virtuels" où l'on peut confier des objets destinés à la vente sur Internet, font l'objet d'une injonction d'agrément.

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