Notrel a enregistré une perte de 103 millions de dollars américains au cours de son premier trimestre, contre des pertes de 171 millions comptabilisées un an plus tôt à la même période.La perte par action est ressortie à 23 cents, alors que les analystes tablaient sur un déficit de 34 cents pour le premier trimestre. Le leader canadien a comptabilisé une charge de 54 millions de dollars pour le règlement d'un litige, et quelque 80 millions en frais de restructuration, ce qui l'a empêché de générer un bénéfice.

Son chiffre d'affaires a atteint comme prévu 2,48 milliards de dollars pour les trois premiers mois de l'année, une hausse de 4% par rapport à la même période un an plus tôt, et sa marge brute a atteint 40,4%. "Je suis très satisfait de nos ventes et de notre marge brute", se félicite le PDG, Mike Zafirovski, cité dans le communiqué. Et de souligner par ailleurs que cette hausse avait été réalisée "après que le groupe se soit départi de ses activités d'accès radio UMTS, vendues à la fin 2006 au groupe français Alcatel-Lucent".

Ces résultats consacrent le retour de l'équipementier en télécommunications canadien après des années minées par des scandales comptables qui avaient mené à des actions en justice de la part de ses actionnaires en Amérique du Nord. Il avait accepté de payer en 2005 quelque 2,58 milliards de dollars pour régler ces litiges à l'amiable. "Nous nous lançons à l'offensive pour la première fois depuis des années", avait déclaré mercredi Mike Zafirovski, lors de la réunion annuelle des actionnaires à Ottawa. "Nous avons été une grande entreprise, et nous allons être à nouveau une grande entreprise", avait-il ajouté.