Le bénéfice net du groupe de distribution belge Delhaize a plus que doublé (+128,2% et même +145,7% hors effet de change) au troisième trimestre à 103,2 millions d'euros.

C'est tout de même un peu moins bien que prévu par les analystes financiers. D'autant que les résultats 2006 comprenaient des charges exceptionnels liés à la cession d'activités en République tchèque.

Delhaize, actif principalement aux Etats-Unis où il réalise quelque 70% de son chiffre d'affaires, est particulièrement sensible à l'affaiblissement du dollar face à l'euro. Le bénéfice d'exploitation a ainsi reculé de 6% à 215,6 millions d'euros, il aurait progressé de 0,5% sans les effets de change. Idem pour le chiffre d'affaires, en recul de 1,3% à 4,75 milliards (il aurait progressé de 4,2% sans les variations de devises). Il pâtit également de la cession de ses magasins de produits cosmétiques Di.

Toutefois, outre-Atlantique, l'activité aux Etats-Unis s'est bien comporté avec une hausse de 4,6% hors effets de change, la plus élevée depuis l'an 2000 selon le groupe belge qui relève du coup sa prévision de ventes outre-Atlantique américaines, attendues en hausse de 3,5% à 4% hors effets de change, contre une hausse de 2,5% à 3,5% prévue jusqu'alors.

A l'inverse, sur ses terres belges, le groupe souffre (son bénéfice d'exploitation y a plongé de 22,7% au troisième trimestre) ne table plus que sur 2.555 magasins à la fin de l'année contre 2.573 prévus auparavant. Et le montant total des investissements du groupe cette année est ramené de 825 à 780 millions d'euros (à taux de changes identiques) alors qu'il passe aux Etats-Unis de 750 à 755 millions de dollars.

Malgré tout, Delhaize confirme ses pronostics annuels avec une croissance hors effets de change de 4% à 5,5% du chiffre d'affaires, de 6% à 8% du bénéfice d'exploitation, et de 23% à 29% du profit net.