Léger vent de pessimisme à la Banque de France. En effet, l'institut monétaire ne table plus que sur une hausse de l'activité de 0,5% au quatrième trimestre, contre une progression de 0,6% précédemment. Néanmoins, en dépit de cette révision à la baisse de ces prévisions de croissance, la Banque de France table toujours une croissance de 2% pour l'exercice 2006.

Cette correction s'explique en partie par la baisse de deux points en décembre de l'indicateur du climat des affaires dans l'industrie à 104, contre 106 en novembre. Dans le secteur industriel, les chefs d'entreprises interrogés notent que l'activité "a baissé en décembre". Le taux d'utilisation des capacités de production s'est replié et se situe au-dessous de son niveau moyen de longue période.

Le courant de commandes nouvelles s'est légèrement accru, principalement du fait de la progression de la demande étrangère. Le niveau des carnets de commandes est jugé "supérieur à la normale". Dans les services marchands, la progression de l'activité "s'est ralentie en décembre" et les effectifs ont continué de croître modérément. La note de conjoncture indique que "la demande a également enregistré une progression plus limitée, notamment dans sa composante extérieure" et que "les prix ont crû faiblement".

Une timide éclaircie se profile toutefois. Selon les experts de la Banque de France, les perspectives d'activité dans l'industrie "annoncent un rebond dans tous les secteurs pour les prochains mois", qu'il s'agisse des biens d'équipement, des biens intermédiaires, des industries agricoles et alimentaires, des biens de consommation et même de l'automobile, secteur en grande difficulté ces derniers temps.