Les Français ne sont plus étrangers aux états-majors des groupes financiers anglo-saxons

L'origine du pays ne constitue plus un critère déterminant pour parvenir à occuper de hautes fonctions au sein des groupes anglo-saxons. Talents individuels, parcours professionnels et appétence pour une certaine culture d'entreprise ouvrent ou -ferment la voie.

Le temps où les Français pouvaient avoir le sentiment d'être brocardés pour des postes à responsabilité au sein des groupes financiers anglo-saxons est, semble-t-il, révolu. S'il existe encore quelques ratés avec la langue de Shakespeare ou une certaine difficulté à travailler en équipe, les hexagonaux sont de plus en plus nombreux à intégrer les cercles restreints des directions générales. "La nationalité ne joue plus pour occuper d'importantes responsabilités, affirment de concert Goldman Sachs et Lehman Brothers. Ce sont les compétences qui priment".
Guillaume d'Hauteville nouveau vice chairman de Lehman Brothers.

Le nombre de Français en poste n'est pas connu. En regardant le carnet des nominations, il est toutefois possible d'avoir une idée des nouvelles affectations au sein des banques anglo-saxonnes. Un des derniers exemples en date est celui de Guillaume d'Hauteville. Fin janvier, ce dernier a été promu vice-chairman Europe de Lehman Brothers, après avoir occupé le poste de président de la filiale française.

Cette nomination ne relève pas du hasard. Guillaume d'Hauteville est rompu à la culture financière anglo-saxonne après avoir passé des années chez JP Morgan, Morgan Stanley, Bankers Trust, Salomon Brothers ou encore Salomon Smith Barney.

Un marché français très formateur.
"Les marchés domestiques sont distincts les uns des autres, relève Guillaume d'Hauteville. Occuper un poste dans une direction générale d'un groupe financier, c'est montrer ses capacités à s'adapter à ces différents environnements".

A qualités égales, une solide expérience sur le marché français peut s'avérer un atout précieux. "C'est l'un des marchés les plus compétitifs, compte tenu du nombre d'acteurs domestiques et internationaux, souligne le vice chairman de Lehman Brothers. Cela oblige notamment à développer des produits et des services à forte valeur ajoutée". Pour preuve : la banque d'investissement française réputée pour son pôle de dérivés actions et une compétence reconnue en matière de mathématiques financières.

S'appuyer sur le savoir-faire français tout en étant capable de se détacher du contexte hexagonal, sans oublier de faire preuve d'excellence professionnelle : tient-on là le carré magique ?

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