Alitalia : Aeroflot n'est plus candidat à la privatisation

La compagnie aérienne russe Aeroflot se retire officiellement de la course au rachat d'une partie de sa concurrente italienne Alitalia. Seule la compagnie italienne Air One est encore en piste.

Le délai supplémentaire accordé par le gouvernement italien dans le cadre de la privatisation d'Alitalia n'aura pas été d'un grand secours. La compagnie aérienne russe Aeroflot a indiqué ce mercredi qu'elle se retirait de la course au rachat d'une partie de sa concurrente italienne Alitalia, déplorant un manque d'informations sur la compagnie et des conditions de vente insatisfaisantes, selon un communiqué.

Alors que la date limite du dépôt des offres est fixée au 12 juillet, il ne reste plus qu'un seul candidat en lice pour la reprise de la compagnie italienne déficitaire, valorisée à 1,2 milliard d'euros. Il s'agit d'un consortium emmené par la compagnie italienne Air One. Mais le Trésor italien a autorisé le fonds de capital-investissement MatlinPatterson à accéder aux comptes de la compagnie. Certains analystes estiment que l'américain pourrait s'allier au consortium emmené par Air One.

Le retrait d'Aeroflot ne constitue pas vraiment une surprise. Le 19 juin, Aeroflot avait laissé entendre déjà qu'elle hésitait à rester dans la course. " Tout dépend des conditions: le prix ne nous satisfait pas, et nous n'avons pas l'intention d'acquérir Alitalia à n'importe quel prix ", avait indiqué à l'époque la porte-parole d'Aeroflot. " Les critères de la privatisation ne nous plaisent pas: le gouvernement italien ne veut pas développer la compagnie mais seulement encaisser le plus d'argent possible ", avait de son côté indiqué un membre du conseil d'administration d'Aeroflot à l'Agence de presse russe Interfax.

Il est vrai que si Alitalia a perdu un quart de sa valeur en Bourse depuis le début du processus de privatisation en décembre, elle y vaut encore 1 milliard d'euros. Or le ministère italien de l'Économie, propriétaire actuellement de 49,9 % d'Alitalia, veut céder toute sa participation, ce qui oblige l'acheteur à lancer une OPA sur le reste du capital. Une somme importante encore, alors que les pertes ne cessent de se creuser: Alitalia perd en moyenne 1,62 million d'euros par jour. Sans parler d'un endettement qui s'élève à 1 milliard d'euros.

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