Un record de plus pour le baril de pétrole, à 80,20 dollars

Les cours du pétrole sont repartis à la hausse. Cet après-midi à New York, le baril atteint un nouveau sommet historique, à 80,20 dollars.

L'or noir continue à enchaîner les records. Il s'établit cet après-midi à New York nettement au-dessus de la barre des 80 dollars, en atteignant 80,20 dollars le baril. Plus tôt dans la journée, le pétrole avait légèrement reculé par rapport aux sommets de mercredi.

Hier soir, le pétrole avait établi un record historique à New York, en dépassant pour la première fois la barre de 80 dollars (80,18) pour un baril, la promesse faite par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) de pomper un peu plus (500.000 barils par jour) de brut n'ayant pas suffi à apaiser un marché préoccupé par la fonte des stocks mondiaux avant l'hiver boréal.

Les ministres de l'Opep, poussés par l'Arabie saoudite, ont en effet décidé d'une hausse de la production réelle d'un demi-million de barils par jour à partir du 1er novembre, faisant ainsi un geste envers les pays consommateurs. De plus les quotas de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole augmenteront de 1,4 million de barils jour (mbj) à cette date et passeront de 25,8 à 27,2 mbj. L'Opep officialise ainsi une situation de fait, à savoir qu'elle produit environ un million de barils par jour de plus que son objectif officiel.

"Le marché a vu dans la décision de l'Opep un geste uniquement symbolique", a réagi Mike Fitzpatrick, analyste à la maison de courtage MF Global. Selon lui, les cours continuent en effet à être soutenus par les mêmes facteurs qu'auparavant. "La demande est très forte, tandis que la production va diminuer jusqu'à la fin de l'année, à un moment où la demande sera encore plus forte, et les tensions géopolitiques se poursuivent", a-t-il résumé.

Les fondamentaux du marché du pétrole devraient rester "tendus" à court terme, a d'ailleurs souligné mardi l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA) dans son rapport mensuel. "A moins d'un ralentissement de la croissance de la consommation de pétrole, une forte demande ainsi que de faibles capacités excédentaires de production rendent le marché vulnérable à toute interruption inattendue de la production jusqu'en 2008", a noté l'Agence.

Lundi, le nouveau directeur exécutif de l'Agence pour l'Energie (AIE) Nobuo Tanaka avait lui aussi estimé, lors d'une conférence à Berlin, que le marché du pétrole était très tendu. Les investisseurs s'inquiètent en effet que l'offre d'or noir ne soit pas suffisante à l'hiver prochain, lorsque que la consommation de fioul de chauffage commencera à doper la demande.

"Si les prévisions de demande se confirment, la baisse des stocks mondiaux de brut devrait atteindre 100 à 150 millions de barils d'ici à la fin de l'année, même avec une production de l'Opep accrue", a en effet remarqué Simon Wardell, analyste chez Global Insight. "Cela va faire tomber les stocks mondiaux à leur plus bas niveau depuis 2004, avec un risque qu'ils chutent davantage en cas d'hiver froid", a-t-il conclu.

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