La loi Sarbanes-Oxley, qui renforce considérablement les exigences comptables à l'égard des entreprises cotées à Wall Street a fait au moins une victime. New York n'est plus la ville la plus ouverte au commerce, selon un classement réalisé par Mastercard, le deuxième réseau mondial de carte bancaire. Londres surpasse New York dans quatre des six domaines couverts par l'enquête, notamment la stabilité économique, la facilité de faire des affaires et surtout le volume des flux financiers.

"Un temps considéré comme la place financière mondiale, New York cède la place à Londres sur le volume de transactions financières essentiellement parce que la régulation des marchés financiers à New York affecte le volume des transactions sur les titres cotés", souligne Mastercard. Un récent rapport commandé par le maire de New York Michael Bloomberg et le Sénateur Charles Schumer arrivait à des conclusions similaires. Sans un changement de la réglementation, la place de New York va perdre sa place de première place financière au monde dans les dix prochaines années.

Depuis le début de l'année, les places financières européennes ont levé 78% de plus que les places américaines. Une évolution d'autant plus inquiétante vue de New York que Londres est déjà largement en tête pour les changes. Une enquête de la Banque d'Angleterre et de la Réserve Federale réalisée au début de l'année indique que deux fois plus transactions sur les changes sont effectuées sur la place de Londres (1060 milliards de dollars par mois) que sur celle de New York (534 milliards).