Les Français auraient moins peur en avion qu'en 2005... Selon un sondage réalisé du 22 au 28 novembre 2006 à l'initiative de la Direction générale de l'aviation civile (DGAC), une personne sur trois (32%) a peur d'avoir un accident lorsqu'elle est dans un avion, et une sur quatre (26%) redoute un attentat ou un détournement. En août 2005, année marquée par des catastrophes aériennes en série, ils étaient 39% à craindre un accident et 27% un attentat.

61% des sondés estiment que le risque d'accident en avion est aujourd'hui moins élevé qu'il y a dix ans. 95% des personnes considèrent même le transport aérien comme un moyen de transport sûr.

Difficile de ne pas faire le lien avec les bonnes performances en termes de sécurité du secteur. "2006 a été l'année la plus sûre" de l'aviation civile, a affirmé aujourd'hui à Casablanca le directeur général de l'Association internationale du transport aérien (IATA), Giovanni Bisignani. "Il y a soixante ans, nous transportions 9 millions de passagers et nous enregistrions 800 décès par an. Nous avons le même nombre de décès en 2006 alors que nous avons transporté 2,2 milliards de voyageurs", a souligné Giovanni. Bisignani.

Il s'est félicité de la réduction de 50% du taux d'accidents en 2006 par rapport à il y a dix ans. Selon lui, le "taux de perte de coque par millions de secteurs parcourus (pertes d'avions par millions de vols) a été ramené à 0,65 contre 1,32 en 1996". "Notre objectif est de ramener le taux à 0,49 d'ici la fin 2008", a-t-il souligné. Il y a eu en 2006, 21 accidents qui ont causé la mort de 858 personnes.

Quant aux mesures de sûreté, une écrasante majorité de Français estime "nécessaires" les contrôles de sûreté dans les aéroports, nettement renforcés en novembre dernier, mais plus de la moitié les jugent "contraignants", selon le sondage. 97% des personnes interrogées "sont tout à fait ou plutôt d'accord avec le fait que les mesures de sûreté contre les risques d'attentat dans les aéroports sont nécessaires", a indiqué ce matin la directrice du bureau des études et de la prospective à la DGAC, Elisabeth Bouffard-Savary. Si les mesures rassurent, 29% seulement sont "tout à fait d'accord" pour considérer ces contrôles "efficaces".