Quelque 35.000 emplois supplémentaires pourraient être menacés chez l'Allemand Deutsche Telekom. Le groupe, numéro un européen des télécommunications, pourrait supprimer ces emplois par des projets de cessions et de restructuration, selon l'hedomadaire Der Spiegel à paraître ce lundi. Le groupe emploie 249.000 personnes dans le monde, dont 89.000 hors d'Allemagne. Un porte-parole du plus grand groupe de télécommunications européen, a refusé de confirmer dimanche le chiffre de 35.000 emplois supplémentaires menacés.

Le magazine Der Spiegel cite des "calculs internes" faits au sein de l'entreprise. "Il va y avoir des secteurs de l'entreprise que nous allons vendre ou pour lesquels nous cherchons des partenaires. C'est connu, et faire autre chose serait du trompe-l'oeil", a expliqué le patron du groupe, René Obermann, au Spiegel à paraître lundi. "Si nous ne nous attaquons pas à cela, c'est l'entreprise dans son ensemble qui sera de moins en moins compétitive", a-t-il ajouté.

T-Systems fait partie de la société que le groupe pourrait céder, et des licenciements secs sont envisageables dans l'entreprise. Les négociations concernent principalement la division Systems Integration (SI) de T-Systems, qui emploie 15.000 personnes.

René Obermann veut restructurer sévèrement son entreprise qui souffre d'un exode massif de clients, surtout dans la téléphonie fixe. Il a maintenu un plan de 32.000 suppressions de postes, qui devrait être achevé fin 2008, et a externalisé 50.000 salariés dans une nouvelle filiale de services en juillet. Deutsche Telekom veut aussi supprimer des postes à son siège à Bonn, mais n'a pas encore chiffré la réduction d'effectifs.