L'euro bat un nouveau record et frôle la barre de 1,50 dollar

L'euro a amélioré ce vendredi son record face au dollar, en se hissant à 1,4968 dollar. Les records successifs de la monnaie européenne entretiennent l'inquiétude des milieux économiques et politiques dans les pays qui se sentent le plus exposés à sa vigueur.

L'euro a amélioré vendredi son record face au dollar, en se hissant à 1,4968 dollar pour un euro, la devise américaine étant affaiblie par la crainte d'une baisse des prévisions pour la croissance américaine.

L'euro a brièvement atteint sur la plateforme électronique EBS 1,4968 dollar ce vendredi matin, le plus haut niveau depuis le lancement de la monnaie unique européenne. A 6 heures GMT, la devise européenne cotait 1,4934 dollar.

Le record précédent datait de jeudi, à 1,4875 dollar. Les variations entre devises sont toutefois suceptibles d'être exagérées par la faiblesse des volumes d'échanges. Jeudi était férié aux États-Unis (fête de Thanksgiving), et vendredi l'est aussi au Japon.

Les records successifs de l'euro, qui est aussi au plus haut depuis plus de quatre ans contre la livre, entretiennent l'inquiétude des milieux économiques et politiques dans les pays qui se sentent le plus exposés à sa vigueur.

C'est le cas de la France, qui déplore qu'une devise forte pénalise ses exportations ainsi renchéries. La France critique depuis plusieurs mois la rigueur monétaire de la BCE, qui a relevé ses taux d'intérêt de 2 à 4% entre décembre 2005 et juin 2007, et ne les a plus baissés depuis, malgré les turbulences sur les marchés financiers et les inquiétudes sur un ralentissement en 2008.

Fait rare, la chancelière allemande Angela Merkel a reconnu jeudi que l'euro fort était un handicap également pour l'Allemagne, jugeant qu'il posait "naturellement problème". Elle a cependant tempéré cette déclaration en se félicitant de nouveau d'avoir "une monnaie solide". Au contraire de Paris, Berlin défend habituellement l'euro fort et la BCE.

Le président d'Airbus Thomas Enders a pour sa part estimé que l'avionneur européen s'exposait à des "pertes énormes" en raison d'un taux de change qui a "dépassé la limite du supportable". "Le déclin rapide du dollar menace la survie d'Airbus", a déclaré Enders dans son discours. Il a ajouté que le "business model" d'Airbus devait être réexaminé dans son intégralité car "les processus raisonnables d'ajustement" ne sont plus vraiment possibles. Selon Enders, le management étudie des mesures drastiques qui devraient être introduites dans les prochaines semaines.

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