Le déficit des comptes courants de la France s'est creusé à 3,3 milliards d'euros en février, en données corrigées des variations saisonnières, après 2,7 milliards en janvier et 1,8 milliard en décembre 2006. "Cette aggravation s'explique en majeure partie par la hausse du déficit des biens", explique Dominique Barbet, chez BNP Paribas. Sur les douze derniers mois, le déficit atteint un nouveau record à 27 milliards d'euros.

En février, le solde des biens s'est creusé, avec un déficit de 3,2 milliards d'euros après 2,5 milliards le mois précédent. L'excédent des revenus atteint 1,3 milliard, en recul de 0,3 milliard, alors que le déficit hors voyages se redresse d'un montant équivalent pour s'établir à -0,4 milliard.

Les autres postes de transactions courantes n'enregistrent pas "d'évolution significative" et le déficit des transferts courants reste stable, à 1,7 milliard. Le compte financier fait apparaître des sorties nettes de 4,8 milliards d'euros, après des entrées nettes de 21,3 milliards en janvier.

Les investissements directs français à l'étranger atteignent 11,3 milliards (8,2 milliards le mois précédent), dont 7,4 milliards sous forme de prêts et flux de trésorerie de sociétés résidentes en faveur de leurs filiales non résidentes. En revanche, les investissements directs étrangers en France reculent à 4,5 milliards après 5,1 milliards en janvier, "pour l'essentiel sous la forme de prêts intra-groupes", selon la BdF.

Les investissements de portefeuille donnent lieu à des sorties nettes de 15,3 milliards, après des entrées nettes de 13,6 milliards en janvier. Par rapport au mois précédent, les résidents "ont très fortement accru leurs achats de titres étrangers (34,5 milliards après 5 milliards en janvier) sur l'ensemble des compartiments", observe la BdF.

Pour leur part, les non-résidents ont acheté des titres français à hauteur de 19,2 milliards, après 18,7 milliards en janvier, principalement sous forme de titres obligataires (18,2 milliards) et de titres d'OPCVM (6 milliards). Les actions et les titres du marché monétaire ont en revanche fait l'objet de cessions nettes respectivement à hauteur de 4,4 milliards et 0,5 milliard.