Publiés ce mardi, les derniers résultats trimestriels de la New York Times Company, troisième groupe de presse américain et éditeur du quotidien New York Times, ont étonné les analystes financiers. Le résultat net est en hausse de 6,7% à 13,44 millions de dollars, au troisième trimestre 2007 par rapport à la même période 2006. Le chiffre d'affaires s'est établi à 754,4 millions de dollars (+2%).

Les recettes de la publicité nationale ont été en hausse de 10,9%, alors que les numéros 1 et 2 de la presse américaine, Gannett et McClatchy, ont publié la semaine dernière des résultats en baisse et fait état de revenus publicitaires en chute.

New York Times Company a bénéficié d'une hausse des dépenses publicitaires (+5,5%) des annonceurs du cinéma et de la mode en septembre, compensant le déclin de la publicité en juillet et août. Mais du fait d'un recul de la publicité sur ses journaux régionaux, dont le Boston Globe, le groupe a fini le trimestre à recettes publicitaires quasi stables (en baisse de 0,1%). Octobre s'annonce moins dynamique en termes publicitaires, précise le groupe.

L'augmentation du prix de vente du New York Times de 1 à 1,25 dollar le 15 juillet, et de 3,5 à 4 dollars pour l'édition du dimanche, a également contribué à la hausse de 3,9% des recettes de diffusion, tandis que des économies de papier ont été réalisées. Elles ont consisté notamment à réduire la largeur des pages du New York Times et du Boston Globe. L'an prochain, d'autres réductions de coûts sont prévues. Un plan de réduction d'effectifs dont le coût est compris entre 12 et 14 millions de dollars est en cours.

Internet pèse désormais pour plus du dixième des revenus du groupe (10,6 %) contre 8,5% un an plus tôt. Les activités online, qui incluent le site de recherche et de questions-réponses About.com, ont connu une croissance de 26,5% sur le trimestre à 79,7 millions de dollars. Le passage au gratuit de la partie payante du site du New York Times, annoncé récemment, n'a pas d'impact sur les chiffres de ce trimestre. Toutefois, c'est la faiblesse des revenus tirés de cette activité qui explique le changement de modèle.

Morgan Stanley Investment Management a cédé la semaine passée sa part de 7,2% au capital de New York Times Company. Après avoir été le second actionnaire institutionnel du groupe de presse, Morgan Stanley a renoncé à en faire modifier les structures pour réduire le pouvoir de la famille fondatrice. Arthur Sulzberger Jr, président et éditeur, représentant la famille qui contrôle le New York Times, a refusé de séparer ces deux rôles.

Wall Street attend de voir ce que feront les autres actionnaires minoritaires.