L'Américain Michael Connelly est de retour avec un polar palpitant mettant en scène son personnage fétiche de l'inspecteur Harry Bosch que les lecteurs français ont appris à bien connaître depuis "Les égouts de Los Angeles" ou "La blonde en béton".

L'inspecteur Harry a délaissé une retraite bien méritée pour rempiler à l'unité des crimes non élucidés. Parmi tous ses dossiers, un cas lui tient particulièrement à coeur, l'affaire Mary Gesto, une jeune femme disparue en 1993, que Bosch n'a jamais résolue. Jusqu'à cette année 2006 où un procureur l'informe qu'un suspect accusé de deux meurtres est prêt à reconnaître aussi celui de Mary Gesto en échange d'une procédure de plaider coupable qui lui évitera la peine de mort.

Chargé de vérifier ses affirmations, Bosch croit pouvoir enfin boucler cette enquête quand ce même procureur lui apprend que ses services ont découvert une erreur commise par l'inspecteur à l'époque et qui aurait permis au suspect de s'esquiver et de continuer à tuer pendant 13 ans...

Après cette mise en bouche relativement classique, Michael Connelly fait basculer son roman dans une analyse psychologique de son personnage, hanté par la culpabilité et le remords : "C'est le cauchemar de tout inspecteur qu'il était en train de vivre. Le pire scénario qui soit. La piste qui, parce qu'elle est ignorée ou bousillée, permet à un monstre de se balader dans la nature. Celle qui permet à quelque chose de sombre et de mauvais de détruire vie après vie en avançant dans l'ombre."

La redoutable machinerie concoctée par l'auteur se met alors en branle et, de rebondissements en révélations, plonge le lecteur dans une course effrénée à la vérité et à la justice au terme d'une intrigue remarquablement agencée. Du grand et du bon Michael Connelly...

Renseignements pratiques :
"Echo Park", de Michael Connelly, traduit de l'américain par Robert Pépin. 366 pages, 22 euros.