La Fed abaisse son taux directeur et son taux d'escompte d'un quart de point

La banque centrale américaine (Fed) qui se réunissait ce mardi dans un contexte de ralentissement économique et d'insécurité sur les marchés, a décidé de nouveau baisser son taux directeur d'un quart de point à 4,25%. Elle abaisse d'autant son taux d'escompte, ramené à 4,75%.

La Fed (Federal reserve), la banque centrale américaine, qui se réunissait ce mardi dans un contexte de ralentissement économique et d'insécurité sur les marchés, a décidé à la quasi unanimité - moins une voix - de baisser de nouveau son taux directeur d'un quart de point, pour le ramener à 4,25%.

Jusqu'à la semaine dernière, certains analystes pariaient même sur une baisse d'un demi-point. C'était avant la publication, vendredi, du rapport sur l'emploi qui a fait ressortir 94.000 embauches nettes en novembre. Ces chiffres témoignant de l'endurance de l'économie ont calmé les attentes.

Cette baisse à un quart de point, la banque centrale l'a aussi appliqué à son taux d'escompte, qui est le taux d'urgence auquel les banques empruntent directement auprès de la Fed, mais à des conditions plus pénalisantes. Il revient ainsi à 4,75%. Beaucoup d'opérateurs pensaient que la Réserve fédérale ferait davantage avec une baisse d'un demi-point. Mais elle encourrait le risque d'être critiquée en donnant ainsi beaucoup d'oxygène aux établissements financiers, en partie responsable de la crise actuelle du crédit.

Dans ses commentaires, la Fed souligne que "les tensions sur les marchés financiers ont augmenté ces dernières semaines". Elle ajoute que "la croissance économique ralentit, ce qui reflète l'intensification de la correction immobilière et un certain affaiblissement des dépenses des ménages et des entreprises".

Pas question pour autant de baisser totalement la garde : "des risques inflationnistes demeurent" estime la Réserve fédérale avec les "prix élevés" de l'énergie et des matières premières. "La banque centrale continuera de suivre avec soin l'évolution de l'inflation".

Aussitôt après cette annonce, les cours à Wall Street ont piqué du nez, passant du vert au rouge en quelques minutes. A l'inverse, les prix du pétrole ont aussitôt gagné deux dollars, passant la barre des 90 dollars le baril sur fond d'espoir que cette baisse des taux vienne alimenter la demande.

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